Jupiler Pro League

Mehdi Bayat (Charleroi) sur le Gril : "Je refuse régulièrement des offres de rachat pour le Sporting"

Ex-patron de la Fédération, il s’est replié sur ses terres carolos après les nombreuses critiques sur ses cumuls. Réduit à faire de la figuration en Play-Offs Europe, il aborde Tchernobyl, sa communication, Edward Still, les bonus sur transferts, Erling Haaland, les pseudo-supporters qui crachent sur des joueurs noirs, Abbas Bayat, le futur stade du Sporting et Dodi Lukebakio. Mais aussi Robert Huygens, son nom parmi les 57 suspects du Football-Gate, Felice Mazzù, ses relations aigres-douces avec les supporters zébrés, Roberto Martinez, les montres suspectes et Jean-Thierry Lazare. Et surtout… Céline Dion. Mehdi Bayat passe " Sur Le Gril ".

Le Lapin Duracell ne fatigue jamais : entre trois trajets entre Mons, Namur et le Pays Noir, il déboule pour une interview prévue dès le début des Play-Offs… quand Charleroi était encore plein d’ambitions et d’appétit. Entretien en tribune, 45 minutes top chrono.

Mehdi Bayat (Charleroi) sur le Gril : "Je refuse régulièrement des offres de rachat pour le Sporting"
Mehdi Bayat (Charleroi) sur le Gril : "Je refuse régulièrement des offres de rachat pour le Sporting" © BELGA

Je suis un type ambitieux, qui carbure à la passion et au projet " mitraille Mehdi Bayat, le débit (déjà) au taquet : " Je ne peux pas m’empêcher de tout faire à fond. Le revers de la médaille, c’est que je ne consacre pas assez de temps à ceux qui m’aiment vraiment pour ce que je suis… Pas le gars public à qui on dit régulièrement qu’il surcommunique... Mais ce n’est pas ma nature profonde : je déteste me mettre en avant et parler de moi. C’est ma fonction qui fait que je communique : je défends le Sporting… comme je défendais la Fédération quand j’y étais Président. On ne va pas me reprocher de répondre aux questions qu’on me pose, quand même ? Si je n’occupais pas ces fonctions, personne ne solliciterait mon avis… Cela fait 20 ans que je suis dans le football, 10 ans que j’ai repris la gestion du Sporting… et j’apprends encore chaque jour. Mais c’est un milieu extrêmement fatigant… et il viendra un jour où il faudra céder le relais à la relève. "

" On n’a pas réussi à se libérer en Play-Offs… "

La veille, son Sporting a subi une nouvelle défaite à Genk, fixant le bilan actuel carolo à… 1 petit point sur 12 en Play-Offs Europe.

Je suis déçu, c’est vrai. On s’est peut-être trompé, mais en interne, on pensait vraiment bien figurer : se libérer, aller chercher quelque chose. On avait les choses en mains au premier match à Malines : une victoire aurait pu nous conditionner pour la suite… mais on n’a pas marqué nos occasions. Contre Gand, pareil : on a bien commencé, puis tout s’est écroulé. Contre Genk à domicile, je pensais qu’on vivait notre déclic car on a joué avec la niaque et comme notre public l’aime… mais dans le Limbourg, on a commis les mêmes erreurs avec une défense qui craque complètement. Du stress ? Peut-être… Maintenant, il nous reste à lutter avec Malines pour cette 7e place… et déjà préparer la saison prochaine. "

Felice Mazzù et Mehdi Bayat
Felice Mazzù et Mehdi Bayat © BELGA

" Avec Felice Mazzù, on était mariés… "

Tandis que tout en haut, l’Union St-Gilloise ferraille pour sauver ses dernières espérances de titre.

L’Union mérite d’être championne cette saison, oui… Pour l’effort collectif que son parcours représente… et aussi pour la longue relation que j’ai entretenue avec Felice Mazzù. Si Felice devenait champion, je serais fier car j'ai été le premier à lui donner sa chance comme T1. Après son départ pour Genk, il y a eu quelques petits couacs… mais c’est comme ça dans chaque séparation : vous savez, Felice et moi, on a été mariés… puis il a fallu digérer et laisser passer du temps ! On s’est revus depuis, on s’est parlé et ça nous a fait du bien. En gagnant mercredi, Bruges a, selon moi, fait le break… car même si l’Union avait gagné, il aurait peut-être cédé à une certaine forme d’euphorie et de relâchement. Mais c’est la magie du foot… et surtout de ce format de Play-Offs qui, pour une fois, est à l'avantage de Bruges, non ? " (clin d’œil)

" Ne pas faire l’Union plus belle qu’elle n’est… "

En ces temps moroses, l’Union a rafraîchi l’air ambiant du foot belge. Et aussi, peut-être, élargi le champ des possibles…

Le conte de fées unioniste séduit tout le monde, mais il ne faut pas décrire l’Union plus belle qu’elle n’est… C’est un club en surrégime financier, financé par des capitaux étrangers et qui, sans cet argent, serait déficitaire… et même en faillite ! J’espère donc que, derrière, il y aura un projet structurel pour que le club vive de manière autonome… sinon, ce sera une étoile filante. Et ses supporters ne méritent pas ça. Si l’Union peut être championne, Charleroi aussi ? (Il réfléchit) Vous savez, il y a des années comme ça où les planètes s’alignent… mais il faut plusieurs conditions. Premièrement, c'est que pas mal d'équipes du G5 passent à travers (sic) : c'est ce qui s'est passé cette année avec Gand, Genk et le Standard. Il faut aussi que le Bayern belge, le Club Bruges, passe aussi à travers : Bruges a mis du temps à digérer la transition Clément-Schreuder. Mais le Club a creusé un tel écart avec les autres que ça restera exceptionnel. Cette année, c'était pour l'Union. Une année, ce sera peut-être Charleroi… En 2020, on était 3e à un petit point de Gand quand le Covid a tout arrêté, c’était peut-être notre moment… On ne connaîtra jamais la réponse à cette question. "

Mehdi Bayat (Charleroi) sur le Gril : "Je refuse régulièrement des offres de rachat pour le Sporting"
Mehdi Bayat (Charleroi) sur le Gril : "Je refuse régulièrement des offres de rachat pour le Sporting" © BELGA

" Notre saison ? 6 sur 10 ! "

Au Pays Noir, la saison prochaine sera orientée vers la continuité, après le début d’un nouveau cycle initié par l’arrivée d’Edward Still.

Pour la phase classique, je nous donne une cote de 6 sur 10. On espérait faire mieux qu’une 6e place mais il faut être lucide et réaliste : le Sporting est un club qui doit bosser avec ses moyens propres, avec la richesse que nous avons créée depuis la reprise du club en 2012. Aujourd’hui, Charleroi est le club le plus rentable du pays et est un des 4 seuls clubs de Pro-League… qui ne perd pas d’argent (NDLA : avec Bruges, Gand et Genk). Cette saison était une saison de transition avec le départ de 19 joueurs et l’arrivée de 9 nouveaux. D’une des plus vieilles équipes de D1A, nous sommes devenues l’une des plus jeunes… On aurait pu gratter quelques points de plus à gauche et à droite, mais c'est comme ça. On doit maintenant tirer les bonnes leçons et apprendre. Je suis un jeune dirigeant, j’ai un jeune entraîneur… et on est tous les deux très à l’écoute pour faire mieux ! "

" Avec Edward Still, je m’inspire de Roberto Martinez "

Après les années Mazzu et l’intermède Karim Belhocine, Edward Still est devenu le coach du Charleroi 2.0.

Si je dois coter Edward pour la saison, je lui mets à lui 8 sur 10. C'est un jeune coach avec ses idées et ses convictions, et contrairement à beaucoup de collègue à lui qui viennent dans un club pour une période donnée… sans s’en inquiéter quand ils repartent, lui veut servir le Sporting, pas s’en servir. Il veut laisser un héritage, on veut ensemble mettre en place une structure que je n’avais pas les moyens financiers d’installer du temps de Felice… ni avec Belhocine car le Covid est arrivé. Avec Edward, je me suis aussi inspiré de ce que j’ai installé à l’Union Belge avec Roberto Martinez… qui m’a beaucoup appris. Aujourd’hui, le Sporting a une structure sportive et une méthodologie qui survivra à chaque coach. J’ai un modèle et une conviction basés sur la stabilité : je me dis parfois que, oui, j’aurais dû me séparer de Karim Belhocine quelques mois plus tôt. Mais cette patience a crédibilisé mon projet : on a perdu quelques points… mais on a beaucoup gagné en crédibilité ! Après Karim, j’ai reçu une foule de CV de coaches dont je n’attendais pas la candidature… mais qui, simplement, me disaient tous qu’ils étaient séduits par cette approche basée sur la stabilité. Ils savaient qu’ici, le coach avait le soutien de sa direction et qu’en cas de pépin, on ne lui tomberait pas dessus à lui seul. J’ai aussi travaillé avec mon oncle Abbas Bayat, qui a consommé tant d’entraîneurs, et j’ai vu tout le mal qu’une pure gestion émotionnelle pouvait faire… Abbas Bayat vit aujourd’hui aux Etats-Unis et j’ai encore quelques contacts épars : on a eu des divergences… mais je lui serai toujours reconnaissant car c’est lui qui m’a donné ma chance ! "

Mehdi Bayat et Edward Still
Mehdi Bayat et Edward Still © BELGA

" Je ne me balade pas avec une valise de cash… "

Il y a quinze jours, au terme du revers contre La Gantoise, une partie du public carolo a sifflé son équipe et eu des mots très durs pour son Président. Accusant ce dernier de se servir du Sporting pour thésauriser, scandant le slogan " Un Bayat reste un Bayat "…

On est dans un secteur où il y a tellement d'émotions… Cela me touche quand j’entends mes supporters hurler ‘Le pognon tue le blason’ ou me traiter d’Oncle Picsou… En 10 ans, on a créé plus de 23 millions d’euros de richesse dans ce club et tout cet argent a été intégralement réinvesti dans les fonds propres du club. En 10 ans, nous n'avons jamais versé un seul euro de dividende aux actionnaires. J’ai certes des émoluments d'administrateur et je ne vais pas me plaindre : je gagne bien ma vie… mais non, je ne touche rien sur les transferts ! Et non, je ne me balade pas avec une valise de cash : tous les comptes sont publiés. Si j'étais quelqu'un qui ne pensait qu'à son intérêt avant l'intérêt des autres, je ne serais plus là aujourd'hui. Les supporters qui me huent ne sont qu’une partie du public, mais je ne vais pas diviser mes supporters : le club s’est professionnalisé, certains regrettent peut-être le côté familial d’antan, mais c’est à nous à mieux communiquer vers eux. Mes décisions ne sont pas toujours très populaires… mais elles sont toujours prises pour le bien et dans l'intérêt du Sporting. "

" Pourquoi Céline Dion ne viendrait pas chanter à Charleroi ? "

du sud  Parmi les projets futurs, il y a bien sûr ce stade multifonctionnel qui devra apparaître… à Marchienne-au-Pont.

On m’interroge souvent si c’est une bonne idée d’avoir choisi une zone sinistrée, qui ressemble à Tchernobyl, pour bâtir notre stade. Mais c’est justement un projet de Ville et de Région où le Sporting participe aussi au redéploiement économique… et c’est son rôle. Le projet est unique au monde au plan architectural et cette arène doit devenir le temple du spectacle en Wallonie : on veut devenir le Sportpaleis du sud ! Pourquoi Céline Dion ne viendrait pas chanter à Charleroi ? (sic) Ce stade devrait nous permettre de dégager un minimum de 5 à 6 millions d’euros annuels pour le Sporting… et les calculs sont basés sur un stade rempli à 70%. Je l’ai déjà dit, notre modèle a toujours été le stade et le projet club de La Gantoise. Mais cela ne nous empêchera pas de devoir toujours vendre des joueurs pour arriver à l’équilibre budgétaire : on n’a pas les moyens des grands clubs. On veut devenir un grand club… mais notre masse salariale a augmenté, et il faut tenir le coup. On vit aussi une concurrence déloyale : on tourne sur nos propres ressources, mais on n’a pas d’investisseur qui multiplie les augmentations de capital et qui met la main à la poche quand il y a un trou. Mais on ne risque pas non plus de disparaître si l’actionnaire principal décide de retirer la prise… C’est aussi pour ça qu’on rediscute si régulièrement du format du championnat belge… et il faut être fou pour ne pas voir que 18 équipes en D1A, c'est beaucoup trop ! (sic) C’est le boulot maintenant de Loryn Parys à la Pro-League, quelqu'un d'extérieur qui vient avec une vision totalement neutre. Il ne faut pas tuer les clubs… mais le cas de Mouscron, après ceux de Mons et de La Louvière, nous rappelle qu’il y a un problème. Et en Flandre aussi, il y aurait beaucoup de faillites si des investisseurs locaux ne mettaient pas la main à la poche ! "

Mehdi Bayat (Charleroi) sur le Gril : "Je refuse régulièrement des offres de rachat pour le Sporting"
Mehdi Bayat (Charleroi) sur le Gril : "Je refuse régulièrement des offres de rachat pour le Sporting" © BELGA

" Oui, des fonds d’investissement s’intéressent au Sporting "

Il y a quelques jours, le rachat de Chelsea s’est négocié à quelques 5 milliards d’euros (investissements futurs inclus) : un record dans l’Histoire du football…

Si on me propose parfois de me racheter le Sporting Charleroi ? Ou, bien sûr, je suis sollicité régulièrement... Et c‘est logique, vu nos bilans financiers. Des Chinois, des Russes ? Non, ce sont des fonds d’investissements qui se montrent intéressés. Vous savez, le football charrie énormément d’argent au niveau international. Ces fonds sont intéressés par ce qui rapporte : il n’y a rien d’émotionnel là-dedans, contrairement à un riche magnat qui s’achète un yacht ou un club de foot pour s’amuser… Jusqu’ici, ce n'était pas le bon timing pour ces offres… mais c'est vrai que de plus en plus, je me dis qu’un autre investisseur serait utile pour m’aider au Sporting (NDLA : l’an passé, Mehdi Bayat a racheté les parts de Fabien Debecq et il est aujourd’hui seul maître à bord). Probablement, un jour aussi, je serai fatigué et il me faudra passer la main. Mais ce n’est pas encore pour aujourd’hui ! (clin d’œil) Mais j’avoue : quand on vous propose des chiffres mirobolants, parfois vous hésitez… "

LES PETITS PAPIERS

Le moment venu des petits papiers : parmi une quinzaine de papiers-mystères, il en choisit 5 au hasard. Et commente.

PREMIER PAPIER : MEHDI BAYAT (il sourit). " Je répète, je déteste parle de moi-même… Mais je suis fier de mon nom ! J’ai tout connu à Charleroi, même les nuits festives… mais on prend de l’âge et les 3e mi-temps ne sont plus les mêmes (clin d’œil). Je me suis vraiment attaché à cette Ville et à ce club. Et je ne pourrais pas travailler ailleurs. Tout le monde sait qu’Herman Van Holsbeeck m’avait proposé de lui succéder à Anderlecht avant que Roger Vanden Stock ne décide de vendre le club… Cela aurait pu se faire, mais j’ai dit non. Aujourd’hui, ce me semble inconcevable... "  

DEUXIEME PAPIER : ROBERT HUYGENS (le Président intérimaire actuel de l’Union Belge). " Robert est un homme très discret, qui ne recherche pas la lumière, mais c’est un homme exceptionnel : il m’a succédé l’an passé avant l’élection, cet été, de ce Président indépendant que nous attendons tous (NDLA : et qui devrait être l’avocat Paul van den Bulck). L’Union Belge a parfois cette image de Fédération faible… mais croyez-moi, elle est très forte : le management est très bon, et les chiffres aussi ! Il nous manque juste un Président qui sera reconnu par tous. Le football garde une force très grande : quand on est revenu du Mondial 2018 en Russie, j’étais dans le bus avec les joueurs et je me suis rendu compte combien ce sport pouvait être fédérateur. Plus de Flamand, de Wallon, de Bruxellois, de Noir ou de Blanc : tous réunis dans la même fête ! Le foot, c’est magique… "

Roberto Martinez et Mehdi Bayat
Roberto Martinez et Mehdi Bayat © BELGA

" Je n’ai jamais touché de pot-de-vin "

TROISIEME PAPIER : DEJAN VELJKOVIC (Il soupire profondément). " Je n’aime pas parler du Footgate : je suis branché sur les projets constructifs, pas dans ce qui nous tire vers le bas. Les enquêteurs m’ont interrogé sur trois points de détail… mais jamais sur cette histoire de montre (NDLA : dans le réquisitoire, Mehdi Bayat figure parmi les 57 noms de personnes qui pourraient se retrouver devant la Justice, le repenti Veljkovic l’accusant d’avoir reçu une montre de luxe d’une valeur de 55.000 euros, dans le cadre du transfert de Dodi Lukebakio). Et jamais, je n’ai jamais touché de pot ce vin ou de montre de qui que ce soit ! Qui plus est, en tant que patron de club, je ne vois vraiment pas en quoi j'aurais besoin de me corrompre moi-même pour un transfert… On a répondu à toutes les questions et je suis très serein. Mais en effet, j’ai le sentiment qu’on me vise, peut-être à cause de mon frère… car en 3 ans d’enquête, mon nom n’était jamais sorti ! A propos de Mogi, on a inventé beaucoup d'histoires aussi. On veut empêcher quelqu’un de travailler alors qu’il existe un principe démocratique fondamental qui s’appelle la présomption d’innocence. Le travail de Mogi est reconnu par tous les clubs pour sa qualité. On a mis à la Fédération tout une série de filtres, comme la Clearing House, qui font que techniquement, il n’est plus possible de revivre ces dérives. On lave aujourd’hui plus blanc que blanc, on va même plus loin que le droit économique européen… et on pourrait nous attaquer sur ça ! Tout a fondamentalement changé, mais on doit encore plus communiquer sur cela car la perception globale reste que tout a repris comme avant… "

QUATRIEME PAPIER : RACISME. " Le foot n’est qu’un miroir de la société et on ne peut pas lui demander de résoudre les problèmes de la société. Dans une tribune, vous avez des ouvriers, des chefs d’entreprise, des Blancs, des Noirs, des Asiatiques, des… cons et des pas cons : vous pensez que cette personne qui, à Malines-Gand mardi, crache sur un joueur noir, ne va pas faire pareil dans la rue ? Tout commence par l’éducation, à la maison et à l’école. Un enfant ne naît pas raciste : il le devient car il est mal éduqué ou qu’il croise les mauvaises personnes qui le font basculer du côté obscur de la force (sic). Je pense que le sport reste un formidable rassembleur, mais il ne peut pas tout résoudre. Et malheureusement, on n'a pas de filtre : il n’est pas écrit sur la tête d'une personne qui rentre dans un stade si elle est raciste ou pas… Mais il faut punir sévèrement ce genre d’actes. "

Mehdi Bayat (Charleroi) sur le Gril : "Je refuse régulièrement des offres de rachat pour le Sporting"
Mehdi Bayat (Charleroi) sur le Gril : "Je refuse régulièrement des offres de rachat pour le Sporting" © BELGA

" On veut former notre propre Erling Haaland "

 CINQUIEME PAPIER : ERLING HAALAND (il rigole). " Moi aussi, j’aimerais avoir un Haaland à Charleroi ! Mais comme je ne pourrai jamais me l'acheter, je vais essayer de le former : ça nous coûtera moins cher ! On investit donc énormément dans notre école des jeunes pour espérer un jour avoir une pépite… et la convaincre de rester chez nous avant que tous les vautours viennent nous la piquer ! (sic) Ce serait une belle histoire : vous imaginez, un Erling Haaland de Charleroi ? (clin d’œil) Notre plus grand achat jusqu’ici, c’est Victor Osimhen, pour 3 millions d’euros… Si on a raté un futur crack dans le passé ? Pas à mon souvenir, mais je peux vous dire aussi que j’ai refusé des transferts où tout était quasi signé… Simplement, après l’entretien que je mène avec chaque recrue potentielle pour lui expliquer l’ADN du club, je sentais que ce joueur n’était pas fait pour Charleroi… Et puis il y a aussi des cas de figure où des joueurs ne percent pas car ce n’est pas le bon timing… mais ça n’en fait pas des transferts ratés. Regardez Jean-Thierry Lazare Amani : il était chez nous mais il était barré par Marco Ilhaimaritra. Et aujourd’hui, il joue le top avec l’Union… et je suis très content pour lui : c’est un joueur exceptionnel ! " (clin d’œil).

Sur le Gril

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Mehdi Bayat (Sporting Charleroi) en mode selfie
Mehdi Bayat (Sporting Charleroi) en mode selfie © Tous droits réservés

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous