TROISIEME PAPIER : DEJAN VELJKOVIC (Il soupire profondément). " Je n’aime pas parler du Footgate : je suis branché sur les projets constructifs, pas dans ce qui nous tire vers le bas. Les enquêteurs m’ont interrogé sur trois points de détail… mais jamais sur cette histoire de montre (NDLA : dans le réquisitoire, Mehdi Bayat figure parmi les 57 noms de personnes qui pourraient se retrouver devant la Justice, le repenti Veljkovic l’accusant d’avoir reçu une montre de luxe d’une valeur de 55.000 euros, dans le cadre du transfert de Dodi Lukebakio). Et jamais, je n’ai jamais touché de pot ce vin ou de montre de qui que ce soit ! Qui plus est, en tant que patron de club, je ne vois vraiment pas en quoi j'aurais besoin de me corrompre moi-même pour un transfert… On a répondu à toutes les questions et je suis très serein. Mais en effet, j’ai le sentiment qu’on me vise, peut-être à cause de mon frère… car en 3 ans d’enquête, mon nom n’était jamais sorti ! A propos de Mogi, on a inventé beaucoup d'histoires aussi. On veut empêcher quelqu’un de travailler alors qu’il existe un principe démocratique fondamental qui s’appelle la présomption d’innocence. Le travail de Mogi est reconnu par tous les clubs pour sa qualité. On a mis à la Fédération tout une série de filtres, comme la Clearing House, qui font que techniquement, il n’est plus possible de revivre ces dérives. On lave aujourd’hui plus blanc que blanc, on va même plus loin que le droit économique européen… et on pourrait nous attaquer sur ça ! Tout a fondamentalement changé, mais on doit encore plus communiquer sur cela car la perception globale reste que tout a repris comme avant… "
QUATRIEME PAPIER : RACISME. " Le foot n’est qu’un miroir de la société et on ne peut pas lui demander de résoudre les problèmes de la société. Dans une tribune, vous avez des ouvriers, des chefs d’entreprise, des Blancs, des Noirs, des Asiatiques, des… cons et des pas cons : vous pensez que cette personne qui, à Malines-Gand mardi, crache sur un joueur noir, ne va pas faire pareil dans la rue ? Tout commence par l’éducation, à la maison et à l’école. Un enfant ne naît pas raciste : il le devient car il est mal éduqué ou qu’il croise les mauvaises personnes qui le font basculer du côté obscur de la force (sic). Je pense que le sport reste un formidable rassembleur, mais il ne peut pas tout résoudre. Et malheureusement, on n'a pas de filtre : il n’est pas écrit sur la tête d'une personne qui rentre dans un stade si elle est raciste ou pas… Mais il faut punir sévèrement ce genre d’actes. "