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Mehdi Bayat contesté à Charleroi : "Sans pognon, il n’y aurait plus de blason"

Mehdi Bayat contesté à Charleroi : "Sans pognon, il n'y aurait plus de blason"

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"Déception, frustration et colère". C’étaient les sentiments de Mehdi Bayat au terme de la rencontre perdue 2-3 par Charleroi dans les dernières minutes et après avoir remonté un retard de deux buts.

S’il n’est pas inquiet pour la suite du parcours de son équipe, l’administrateur délégué et actionnaire principal du Sporting de Charleroi a pointé les problèmes à corriger dans les prochaines semaines au micro de Pierre Deprez.

"J’entends dans la presse et auprès de nos supporters qu’on a besoin d’un attaquant mais on marque beaucoup de buts chaque semaine. Le problème, c’est qu’on en encaisse encore plus. 16 buts encaissés ce n’est pas normal (NDLR : 15e défense de l’élite). Cela ne correspond pas à Charleroi. Il faut régler ça. Ce qui peut être rassurant, c’est qu’on règle plus facilement des problèmes défensifs que des problèmes offensifs. On a une équipe qui tourne bien offensivement. On voit du beau jeu, du bon contenu même s’il manque un peu de justesse par moments."

"J’ai l’impression que les bons résultats financiers sont devenus une source de problème"

Habitué à servir de paratonnerre, Mehdi Bayat a une nouvelle fois essuyé les critiques d’un public mécontent et frustré après trois défaites des Zèbres sur les quatre derniers matches.

"Cela fait partie du métier", a relativisé Bayat qui a défendu le travail réalisé jusqu’ici.

"J’ai l’impression que les bons résultats financiers du club sont devenus une source de problème car on a le sentiment qu’on ne vise que ça. J’entends 'le pognon tue le blason' mais sans pognon il n’y aurait plus de blason", a répondu le dirigeant carolo.

"Je veux bien entendre ces critiques mais j’essaie de faire en sorte que le Sporting de Charleroi puisse continuer à travailler. C’est le plus important", a poursuivi Bayat.

"On vit à une époque où des clubs investissent des centaines de millions d’euros. Nous, on doit travailler pour ça car je n’ai pas dans ma fortune personnelle des centaines de millions d’euros à investir. Par contre, on essaie de travailler intelligemment pour faire grandir le club. Je pense qu’on a réussi à faire pas mal de belles choses en 10 ans", s’est encore défendu l’administrateur délégué des Zèbres.

Pas de changements en vue mais "une remise en question pour progresser"

Après avoir défendu le travail du club, Mehdi Bayat a voulu exprimer sa confiance envers son staff et les joueurs malgré des résultats non enthousiasmants.

"La situation n’est pas dramatique. Pas d’inquiétude, tout le monde est à sa place et va continuer à travailler. On ne doit pas être dans le doute mais on ne doit pas avoir peur de se remettre en question pour progresser", a déclaré Bayat qui n’a "rien à reprocher aux joueurs" et est "rassuré pour l’état d’esprit de l’équipe".

"On voit quand même qu’on fait de bonnes choses. Tout n’est pas mauvais. On a des réglages à faire, c’est certain et je pense que l’entraîneur et le staff en sont bien conscients."

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