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Mehdi Bayat revient sur le changement d'entraîneur à Charleroi : de la "douleur" Edward Still au "no-brainer" Felice Mazzu

Par Cédric Lizin via

Mehdi Bayat, l'administrateur délégué du Sporting de Charleroi, était l'invité de l'émission La Tribune ce lundi soir. L'ancien président de l'Union belge a notamment abordé les moments difficiles vécus lors du licenciement d'Edward Still en octobre dernier, et le retour de Felice Mazzu "à la maison."

Après avoir mené les Zèbres à la sixième place du classement au terme de la phase régulière en 2021-2022, Edward Still n'a pas "survécu" au début de saison très compliqué des Carolos.

"Depuis que Felice Mazzu est de retour, l'équipe ne joue plus de la même manière, a souligné Mehdi Bayat. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'Edward Still a fait de mauvaises choses, il a laissé un bel héritage. Mais malheureusement, ça ne tournait plus, et cela a été très difficile pour moi de me séparer de lui, c'est la première fois en dix ans que j'étais amené à me séparer d'un entraîneur en cours de saison. C'était vraiment douloureux. Quand j'ai dû annoncer à Edward qu'on allait arrêter, j'avais la larme à l'oeil. Mais il a fallu tourner la page très rapidement, car j'ai des responsabilités. Il fallait très vite prendre la bonne décision, et elle s'est imposée naturellement, c'était un no-brainer (pas besoin de réfléchir, ndlr) ! Le retour de Felice Mazzu, c'est ce dont on avait besoin."

"Felice, c'est un vrai Carolo dans l'âme, a repris l'administrateur délégué du Sporting. Quand je l'ai appelé, je pense qu'il n'y a même pas eu de discussions, on a décidé très rapidement que c'était la meilleure décision pour lui comme pour nous. Felice est un grand entraîneur, pour n'importe quel club (et donc, aussi pour les "grands" clubs, ndlr). Mais il faut choisir le bon timing. Felice a eu deux opportunités qu'il pouvait difficilement refuser, à Genk, qui était champion de Belgique, qui allait jouer la Champions League, mais il est arrivé dans un contexte extrêmement compliqué. Beaucoup de départs, un Wallon qui ne parle pas néerlandais dans un bastion du Limbourg... Genk a mis près d'un an et demi à se relever. A Anderlecht aussi, la situation était extrêmement compliquée après le départ de Vincent Kompany. Il n'a pas eu l'opportunité de prouver qu'il a les qualités pour une grande équipe. Il a un leadership humain exceptionnel, et la capacité de transcender n'importe quel joueur. Il peut faire d'un joueur moyen un très bon joueur. Peu d'entraîneurs ont cette faculté. Et tactiquement, il est capable de prendre des décisions qui changent le cours d'un match. Il a tout pour être un grand entraîneur. Aujourd'hui, Felice a les capacités pour aller dans n'importe quel grand club, n'importe où en Europe."

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