Connaissez-vous l’improbable histoire d’Emerson Royal, un latéral droit brésilien de 22 ans ? Très prometteur, il franchit l’Atlantique en 2019 dans un deal bizarre où Barcelone et le Betis Séville se partagent l’indemnité de transfert (12 millions d’euros).
Encore un peu vert pour s’imposer dans le très concurrentiel secteur défensif catalan de l’époque, Emerson est donc logiquement prêté au Betis pour s’aguerrir. Il y passe deux saisons avant d’être racheté entièrement par le Barça qui voit en lui son futur latéral.
Nous sommes donc le mois dernier, en juillet 2021 et les Catalans déboursent 9 millions pour racheter la "part" du Bétis dans le contrat du joueur. À son arrivée, un Joan Laporta euphorique prédit un grand avenir au joueur dans son club et fixe sa clause de transfert… à 300 millions d’euros, rien que ça.
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Emerson s’intègre bien et a même l’occasion de prouver sa valeur en participant aux trois premières rencontres du Barça en Liga. Le début du conte de fée entre le joueur et le club ?
Pas si sûr, parce qu’entretemps et échaudé par le fiasco Messi, le Barça s’est mis à compter le moindre de ses sous. Conscients qu’ils doivent dégraisser leur noyau pour diminuer leur infernale masse salariale, les Catalans acceptent d’entamer les pourparlers au sujet de plusieurs joueurs.
Et c’est là que Tottenham entre en piste. Conscients du potentiel d’Emerson, les Spurs mettent 25 millions sur la table mardi soir, date butoir avant la fin du mercato. Dos au mur, le Barça accepte et laisse donc filer son éphémère joyau.
Présenté en grande pompe en 2019 puis verrouillé à hauteur de 300 millions d’euros lors de son retour au club en juillet dernier, Emerson n’a donc passé que… 29 jours au Barça, avant de lever les voiles et de s’engager avec Tottenham jusqu’en 2026.
Cocasse illustration de Blaugrana qui cherchent à remplir leurs caisses coûte que coûte. Quitte à laisser filer l’un de leurs joueurs moins d’un mois après son arrivée.
