Belgique

Meryame Kitir en visite auprès de réfugiés à Beyrouth : il faut "des perspectives d'avenir"

Meryame Kitir en visite à Beyrouth

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La ministre de la Coopération au Développement Meryame Kitir souhaite se concerter avec ses collègues Sophie Wilmès (Affaires étrangères) et Sammy Mahdi (Asile et migration) au sujet d'un accueil qualitatif des réfugiés, au Moyen-Orient. Elle effectuait vendredi matin une visite au camp de réfugiés de Bourj el-Barajneh, qui forme un quartier de la capitale libanaise Beyrouth.

Environ 20.000 personnes y habitent aujourd'hui, surtout des réfugiés palestiniens mais aussi désormais des personnes venues de Syrie, alors que les infrastructures ont été prévues pour 3500 citoyens.


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Les conditions y sont dangereuses; l'UNRWA, l'agence des Nations Unies de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient, y fournit de l'électricité et un enseignement mais manque de moyens, selon le récit de Hoda Samra Souaiby, responsable communication sur place.

Dans l'impossibilité de quitter le camp pour aller travailler, les Palestiniens et Syriens qui y habitent n'ont pas vraiment de perspective de revenu ou d'avenir. Des dizaines de métiers, comme ceux de médecins et de pharmaciens, ne sont d'ailleurs pas accessibles aux réfugiés palestiniens au Liban.  

S'ils me demandaient maintenant de transporter des armes pour de l'argent, je le ferais, même si j'y suis radicalement opposé

La ministre belge Meryame Kitir a pris le temps vendredi matin de rencontrer quelques-uns des habitants de Bourj el-Barajneh, dont Akram, jeune papa d'une vingtaine d'années qui avait pourtant étudié la comptabilité. 

Les témoignages et les conditions de vie sur place mettent en lumière la nécessité non seulement d'accueillir les nombreux réfugiés qui ont fui la violence, mais aussi de leur assurer un accueil de qualité. "On parle souvent d'accueil dans la région, mais il est primordial qu'il soit de qualité (...) que les gens aient des perspectives d'avenir et soient valorisés", a exprimé la ministre Kitir, sur place. 

"Situation sans espoir"

Des rencontres, elle retient que "ces gens sont découragés. Ils ont étudié, ont du talent, veulent travailler mais ne le peuvent pas". "Si on se demande pourquoi les gens se radicalisent, c'est parce qu'ils sont dans une situation sans espoir. Il faut s'en rendre compte", a ajouté Meryame Kitir, qui compte encore aborder le sujet au niveau fédéral.

La Belgique soutient l'UNRWA au Liban et y travaille aussi avec l'Unicef. Le Liban est le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde, comparativement à la taille de sa population.

 

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