Le scénariste du mondial est-il argentin ? En regardant l’Albiceleste battre la Croatie dans cette demi-finale, m’est venue cette pensée étrange, un peu décalée : Diego Armando Maradona est-il occupé à rédiger rencontre après rencontre l’histoire divine de l’Argentine dans ce Mondial depuis d’autres contrées ? Un dessein occupé à se réaliser…
Tout le peuple argentin vit un rêve éveillé, Lionel Messi virevolte, rencontre après rencontre. Il bat les records les uns après les autres, collectionne les assists, empile les buts. C’est simple, il réalise sans beaucoup de doutes son meilleur mondial qui est, sans plus de doute, son dernier. À 35 ans, le septuble Ballon d’or n’a jamais été aussi beau en Coupe du monde avec l’Argentine. Rapide, précis, joueur, meneur… souriant, heureux : La Pulga rayonne comme jamais et sa lumière s’étend sur toute son équipe.
Loin d’être absolument injouables ce mardi soir face aux Croates, les Argentins m’ont semblé intouchables, comme protégés par les dieux du football. Revoyez cette action depuis le milieu de terrain du jeune Julian Alvarez, qui a mené au deuxième but argentin. Aussi talentueux soit-il, Alvarez a semblé aidé par le ballon lors de ce contre, comme si cette balle ne voulait pas le lâcher.
Revoyez aussi cette sublime action de Leo Messi, qui va filer des cauchemars à Gvardiol et qui s’est terminée, elle aussi, par un but de Julian Alvarez.
Fan argentin, observateur neutre ou autre, on ne peut que se régaler de ce genre d’actions où des joueurs semblent touchés par la grâce… si l’on aime le football, le vrai, le beau.
Diego, sur son nuage, est sûrement on ne peut plus fier de son ouvrage, de son héritage.