"Les renseignements reçus lors du conseil d’entreprise ne font que confirmer notre sentiment, à savoir qu’il n’y a pas de garantie de maintien des droits des travailleurs. Et même si celle-ci existait, elle pourrait disparaître extrêmement vite", s’inquiète Myriam Delmée, du Setca. Les syndicats demandent à cet égard que les garanties de maintien d’emploi apportées par Mestdagh et Intermarché disposent d’une tournure juridique coercitive.
En outre, les organisations syndicales souhaitent que la direction propose des solutions alternatives aux travailleurs qui ne veulent plus s’engager auprès d’Intermarché. "On sait très bien que certains profils de travailleurs, tels que les personnes âgées ou pourvues de restrictions médicales, n’intéressent pas les franchisés. Les postes à responsabilités, qui plus est, sont souvent bien moindres dans les structures franchisées. De nombreuses questions se profilent pour les futurs travailleurs, et les réponses que nous obtenons nous font rester sur notre faim", explique la syndicaliste.
La direction n’est par ailleurs pas revenue sur la problématique de l’étiquetage externalisé, qui avait notamment entraîné des grèves dans cinq magasins bruxellois "Intermarché by Mestdagh" la semaine dernière. Un nouveau conseil extraordinaire est prévu le 1er février prochain, lors duquel les syndicats reformuleront leurs demandes. Un conseil de la "dernière chance", prévient Mme Delmée. "Ce jour-là, ça passera où ça cassera", avertit-elle.