Aucun doute ne subsiste : les restes humains découverts en Amazonie sur indication d’un suspect sont bien ceux du journaliste britannique Dom Phillips, tué avec l’expert brésilien Bruno Pereira lors d’une expédition en Amazonie, a annoncé vendredi la Police fédérale du Brésil.
"Cette confirmation a été possible grâce à un examen odontologique" des prélèvements qui ont été analysés dans un laboratoire à Brasilia, a indiqué la police dans un communiqué.
"Les travaux d’identification complète se poursuivent, pour mieux comprendre la cause des décès, la dynamique du crime et la dissimulation des cadavres", a-t-elle ajouté.
Les travaux d’identification complète se poursuivent, pour mieux comprendre la cause des décès, la dynamique du crime et la dissimulation des cadavres
Deux suspects ont été arrêtés à ce jour, mais la police a fait savoir vendredi soir, dans un nouveau communiqué, qu’un "mandat d’arrêt" avait été lancé contre un troisième homme, Jeferson da Silva Lima, "non localisé à ce jour".
Les restes de Dom Phillips ont été retrouvés mercredi à l’endroit indiqué par l’un des deux suspects arrêtés, le pêcheur Amarildo da Costa de Oliveira, dit "Pelado", qui avait reconnu la veille avoir enterré les corps.
Il n’y a pas seulement deux tueurs, mais un groupe organisé qui a planifié le crime dans ses moindres détails
Plus tôt dans la journée, les policiers ont indiqué que les éléments dont ils disposaient à ce stade de l’enquête laissaient penser "que les tueurs ont agi seuls, sans commanditaire, sans une organisation criminelle à l’origine des meurtres".
L’Union des peuples indigènes de la Vallée de Javari (Univaja), dont des membres ont activement participé aux recherches, a réfuté la version policière.
"Il n’y a pas seulement deux tueurs, mais un groupe organisé qui a planifié le crime dans ses moindres détails", a affirmé l’Univaja dans un communiqué.
Dom Phillips, 57 ans, collaborateur de longue date du journal The Guardian, et Bruno Pereira, 41 ans, expert reconnu des peuples indigènes, étaient en Amazonie dans le cadre d’un livre sur la préservation de l’environnement.
Il ont été vus pour la dernière fois le 5 juin, alors qu’ils prenaient un bateau vers Atalaia do Norte (nord-ouest), dans la Vallée de Javari, zone réputée dangereuse où se déploient de multiples trafics de drogue, de pêche ou d’orpaillage illégal.