L’ancien premier échevin de la ville de Liège, Michel Firket, est décédé à l’âge de 72 ans. Depuis plusieurs mois, il se savait condamné par une maladie dégénérative incurable.
Sa longévité au pouvoir communal reste exceptionnelle : trente ans au sein du collège. D’abord à la propreté et aux plantations. Puis au tourisme. Puis à l’urbanisme. Puis aux finances. Au long de ces trois décennies, sa loyauté envers ses partenaires socialistes ne s’est jamais démentie, malgré des scores, aux élections, en fléchissement continu. Ses voix de préférence, sa popularité personnelle, n’ont pas suffi à enrayer le déclin du PSC puis du cdH.
Son empreinte, ce sont quelques rendez-vous emblématiques, les coteaux de la citadelle, le salon retrouvailles, le circuit des collégiales. Sa gestion du département des permis de bâtir a été plus critiquée, son manque de fermeté par rapport aux promoteurs. Sa volonté de bétonner, envers et contre tout, parfois même contre le conseil d’État. L’arrêt brutal, du chantier de l’annexe du palais de justice, sur ordre des magistrats, reste dans les mémoires.
Dans les années septante, il avait été président national des jeunes sociaux-chrétiens, Mais ensuite, il n’a jamais vraiment réussi à dépasser le cadre municipal. Sans doute parce qu’il ne l’a pas vraiment voulu. Et au final, qu’il s’agisse des poubelles ou du budget communal, il est difficile de dire que la situation s’est améliorée depuis son retrait de la vie politique.