Selon Michel Lecomte, la "bienveillance", mot qu’a pu découvrir le journaliste en dépliant l’un de ses papiers, "c’est la nécessité de se remettre en question. C’est la capacité d’écoute".
"J’ai beaucoup de mal dans ces conversations où la personne qui pose une question se désintéresse de la réponse de son interlocuteur. Dans notre métier, l’interview, c’est de l’écoute et de l’intérêt. On doit être préparé bien entendu, mais on doit aussi être capable de pouvoir rebondir pour pouvoir faire ce que Woody Allen disait souvent 'J’ai des questions à vos réponses'. Il y a aussi des règles. Il faut donc pouvoir se dire qu’on a fait quelque chose, certes avec bienveillance, mais en respectant ce que le métier impose et ce que l’on est fondamentalement", raconte-t-il.
La bienveillance passe également par la mise en lumière des autres. Une chose à laquelle prêtait fortement attention le journaliste en tant que chef de rédaction : "Il faut gérer une équipe de talents qui sont tous différents. Mon rôle, c’était de les mettre tous en avant, de manière équitable pour qu’ils puissent s’épanouir. […] Au final, ça reste un travail d’équipe. C’est vrai qu’en tant que boss, vous recevez les lauriers. J’ai remarqué ça notamment quand les Diables sont revenus sur la Grand-Place après la Coupe du Monde. Les gens qui me reconnaissaient me disaient "merci", ça, c’est une chance énorme qu’on a eue dans le sport, véhiculer des messages positifs. Ça contribue à ce que les gens vous apprécient", retrace Michel Lecomte.