Depuis l’incendie de Moria, dans la nuit du 8 au 9 septembre, des milliers de migrants dorment sur les routes, avec peu de vivres et d’accès à l’eau sous une chaleur de plomb. Les autorités grecques ont érigé à la hâte un camp provisoire à proximité pour reloger les sans-abri, qui devrait accueillir à terme jusqu’à 9000 migrants selon la commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Ylva Johansson. Mais seuls 1200 d’entre eux y sont installés, a indiqué mercredi le ministère grec des Migrations.
Cas de coronavirus
Parmi eux, 35 ont été testés positifs au nouveau coronavirus.
Le confinement prolongé depuis des mois dans les camps de migrants de Grèce a été levé sur les îles égéennes de Chios et Kos, mais maintenu sur les îles de Samos et Leros jusqu’au 29 septembre, après la détection de trois cas positifs, a-t-on appris mercredi auprès du ministère des Migrations.
Relocalisation
Avec l’ex camp de Moria à Lesbos, les camps de Chios, Kos, Samos et Leros constituent les cinq "hotspots" créés au pic de la crise migratoire pour accueillir et enregistrer les demandeurs d’asile en provenance de Turquie.
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L’Allemagne a annoncé qu’elle allait accueillir plus de 1500 migrants venus des îles grecques, dont Lesbos, alors que le président du Conseil européen Charles Michel a appelé depuis l’île l’Europe à "se mobiliser" et à "s’impliquer" pour "s’attaquer sérieusement au défi" des migrations.
Les 1553 réfugiés que Berlin a promis d’accueillir s’ajoutent à 150 mineurs non accompagnés de Moria déjà arrivés en Allemagne.