Deux hommes semblent, selon nous, se détacher. L’un ne cesse de gagner depuis le début de l’année et l’autre n’a pas encore levé les bras, sur route, en 2023. Nous attribuons trois étoiles à Tadej Pogacar et Wout van Aert.
Le Slovène prendra le départ de ce Milan-Sanremo avec la plus grande pancarte dans le dos. Sur un terrain qui ne semble pourtant pas vraiment taillé pour lui, Pogacar peut malgré tout ambitionner la victoire. Tadej est déjà en très grande forme dans ce début de saison et, avant le départ ce samedi, il présente ce ratio complètement dingue de 9 victoires en 13 jours de course.
Il peut entrevoir sa course avec trois scénarios. Un, lâcher tous ses concurrents sur les pentes du Poggio (ou de la Cipressa ?) et arriver seul sur la via Roma, un peu comme Vincenzo Nibali l’avait fait en 2018. Mais la vitesse dans ces deux dernières montées est parfois tellement rapide qu’il en devient même quasiment impossible d’attaquer ! Deux, miser sur ses grandes qualités techniques et se lancer à tombeau ouvert dans la descente pour faire la différence. Son compatriote Matej Mohoric a démontré l’an dernier que c’était possible, mais à condition de prendre énormément de risques. Trois, compter sur sa pointe de vitesse pour régler, au sprint, un petit groupe. Tadej Pogacar l’a déjà fait à Liège-Bastogne-Liège, en 2021, en devançant Julian Alaphilippe et l’an dernier, au GP de Montréal où il avait battu… Wout van Aert.
Van Aert justement, nous lui accordons aussi trois étoiles. Pourtant, le grand coureur de la Jumbo-Visma n’a pas ouvert son compteur victoire. Mais sur les routes de Tirreno-Adriatico, malgré une assez nouvelle politique d’économie, il a réussi à impressionner ses adversaires. En travaillant pour son leader Primoz Roglic, Wout a imprimé des rythmes assez affolants. Dans l’avant-dernière étape, il a notamment fait exploser Julian Alaphilippe. "Wout van Aert m’a le plus impressionné. Il a vraiment fait un truc de fou, il est le favori pour toutes les courses à venir", a lâché le Français après la course. Petit bémol, van Aert a déjà remporté ce Milan-Sanremo, sera-t-il donc prêt à prendre tous les risques, par exemple dans la descente du Poggio ? Pas certain car il rêve surtout du Tour des Flandres et/ou de Paris-Roubaix.