Les actions chocs sur des œuvres d’art font la une, ces derniers mois. Lutte féministe, écologiste… on découvre, avec l’historienne Valérie Piette, les origines de ce moyen d’action.
Londres, octobre 2022 : Les Tournesols de Vincent Van Gogh sont aspergés par des jets de soupe aux tomates. Les deux jeunes femmes responsables de cette action souhaitent, par cet acte fort et très médiatisé, s’opposer à l’exploitation des énergies fossiles. Leur communiqué de presse précise : à cause de la montée en flèche des prix du gaz, des millions de foyers britanniques ne pourront pas se permettre de chauffer une boîte de soupe cet hiver. D’où le lancer de soupe sur la vitre du tableau.
Le geste est fort, visible. Face à l’urgence climatique, l’idée serait de réveiller les consciences. Cette action dérange : on attaque l’art ! Le monde de l’art réagit violemment.
D’autres actes similaires ont depuis fait le buzz, comme en Allemagne, où de la purée de pomme de terre a maculé un tableau de Monet, Les Meules, au nom du réchauffement climatique.
Les directions de musées renforcent leur sécurité : l’art doit être protégé face aux assauts de cette nouvelle forme d’activisme. Nouvelle, vraiment ?