Le 15 février, l’athlète belge Nessim Akhdim était éliminé en demi-finale du championnat mondial de Belgrade (en Serbie) dans sa catégorie. Il a remporté le titre de vice-champion d’Europe junior de MMA en septembre dernier, et comptait bien obtenir l’or en février. Il reste cependant confiant dans l’avenir.
Un jeune espoir belge
Cela ne fait que trois ans que Nessim Akhdim fait du MMA. Le jeune homme de 18 ans a cependant un grand passif dans les arts martiaux et sports de combats, qu’il pratique depuis l’âge de cinq ans. Une passion qui lui vient d’outre-Atlantique. "J’ai découvert le MMA grâce à l’UFC (la fédération américaine, qui organise de véritables shows), comme la plupart de des gens de mon âge. C’est parce que c’est avec ça qu’on a "grandi". Pour l’autre génération, ils vont plutôt dire que c’est le Pride (l’organisation japonaise), ou encore autre chose. Moi c’était plus l’UFC et les arts martiaux avec Bruce Lee, Jackie Chan, etc."
La compétition le pousse à un entraînement intensif, qu’il essaye de jongler avec ses études. "Je m’entraîne donc trois fois par semaine en MMA. Je rajoute deux fois par semaine du grappling, et une à deux fois une préparation physique. C’est tout ce qui est poids du corps avec un préparateur."
Un sport pas encore reconnu en Belgique
Ludovic Boulvin, président de la Fédération belge de MMA, nous explique ce qu’est précisément cette discipline :
C’est perçu pour l’instant comme le sport de combat sportif ultime, on va dire. C’est le sport qui vous donne le plus de liberté d’expression en terme martial. Vous pouvez aussi bien combattre au sol que debout, qu’avoir des phases de lutte, chercher à soumettre votre adversaire, etc. C’est le summum pour le combattant, pour pouvoir exprimer son art.
Un sport qui tirerait son origine d’un sport de la Grèce antique, le pankrátion, qui permettait d’utiliser toutes les techniques de combat et de lutte aux jeux olympiques. Des formes de ce sport seraient restées durant des siècles, en passant par le Japon et les Etats-Unis, qui l’ont popularisé dans les années 90.
Aujourd'hui, malgré une légalisation et reconnaissance dans de nombreux pays, y compris en France. Ludovic Boulvin, de la BMMAF, aimerait que cela soit le cas aussi en Belgique. "Ironiquement, en Europe, on a été parmi les premiers à vraiment créer cette structure amateur et d'essayer de développer au maximum au besoin d'un sport reconnu. Malheureusement, jusqu'à présent, on n'a jamais vraiment été écouté. Le ministère des sports a la chance, même si il ne la voit pas encore, d'avoir une fédération qui a déjà fait tout le travail de fond et qui est prêt à répondre à toutes les demandes que l'on pourrait avoir pour qu'un sport soit reconnu."
La fédération belge compte aujourd'hui un peu plus de 1000 membres.
Illustration : IMMAF, Courtesy of BMMAF