Le conseil de surveillance de Meta a reproché mardi aux plateformes du géant des réseaux sociaux d’accorder un traitement de faveur aux contenus problématiques publiés par des politiques, des patrons, des célébrités et d’autres personnalités.
"Le conseil est préoccupé par la façon dont Meta a fait passer ses intérêts économiques avant la modération des contenus", a assené l’entité qualifiée d’indépendante, mais financée par l’entreprise.
Dans son rapport, elle appelle à une "refonte significative" du programme de double vérification baptisé "cross-check", pour le rendre plus transparent, plus réactif et plus juste.
Double standard
Actuellement, quand des messages ou images potentiellement en infraction avec le règlement de Facebook ou d’Instagram sont signalés, ils sont rapidement retirés s’ils sont considérés comme à haut risque et s’ils viennent d’utilisateurs non connus.
Mais si leur auteur est présent sur la "liste blanche", ces contenus restent en ligne le temps d’être examinés de plus près – un processus qui prend en général plusieurs jours, et parfois plusieurs mois.
Ce système à double vitesse, "inéquitable" a donc "offert des protections supplémentaires à l’expression de certains utilisateurs, sélectionnés en partie en fonction des intérêts économiques de Meta", détaille le rapport.