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Moldavie : les séparatistes prorusses disent avoir déjoué un attentat ukrainien contre leurs dirigeants

La ville de Tiraspol en Transnistrie

© Viktor Posnov

Par AFP

Les autorités de la Transdniestrie (ou Transnistrie), région séparatiste prorusse de Moldavie, ont affirmé jeudi avoir déjoué un attentat imputé à Kiev contre plusieurs hauts responsables, dans un contexte de vives tensions liées au conflit en Ukraine.

Moscou avait déjà affirmé fin février que Kiev menait des "préparatifs" en vue d'une attaque contre cet Etat autoproclamé frontalier de l'Ukraine, jurant de "répliquer" à toute "provocation". Ces accusations avaient été rejetées par les autorités ukrainiennes et moldaves.

Dans un communiqué, le ministère de la Sécurité publique de la Transdniestrie a déclaré avoir "déjoué une attaque terroriste" qui était, selon cette source, "préparée par les services de sécurité ukrainiens contre plusieurs responsables" de la région séparatiste, dont la capitale est Tiraspol. 

Il était impossible de vérifier ces affirmations de façon indépendante.

"L'endroit où l'acte terroriste devait avoir lieu montre que l'objectif était d'abord l'élimination des dirigeants de l'Etat et (...) de faire un grand nombre de victimes, étant donné que l'acte terroriste devait avoir lieu dans le centre de Tiraspol où de nombreux citoyens devaient être rassemblés", a affirmé, selon les agences russes, le procureur de la région, Anatoli Gouretski. 

Le chef de la diplomatie du territoire, Vitali Ignatev, a indiqué, selon les médias russes, que l'une des personnes visées était le dirigeant de cet Etat autoproclamé, Vadim Krasnoselski, avec "d'autres responsables de haut niveau".

La télévision locale, Perviï Pridnestrovski, a affirmé sur le réseau social russe VK que l'attentat devait être commis à l'aide d'une voiture piégée contenant huit kilos d'explosifs et a diffusé des images de celui qui est présenté comme le principal suspect.

Un nouveau front?  

Il a été identifié comme Viatcheslav Kisnitchane, né à Tiraspol en 1979 mais vivant depuis douze ans à Odessa, grande ville du sud de l'Ukraine.

La Transdniestrie, région russophone de Moldavie à la frontière avec l'Ukraine, a proclamé son indépendance à l'issue d'une courte guerre à la chute de l'URSS et n'est reconnu par aucun Etat. 

Elle est soutenue par la Russie qui y dispose d'un contingent militaire, alors que la Moldavie, pays roumanophone de l'ex-Union soviétique, est résolument tourné vers une intégration européenne, des ambitions que Moscou voit d'un mauvais oeil.

Depuis que la Russie a lancé son offensive contre l'Ukraine, des spéculations se font jour régulièrement qu'elle puisse ouvrir un nouveau front depuis la Transdniestrie en direction d'Odessa.  

La Moldavie a récemment dit craindre un coup d'Etat russe sur son territoire.

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