Cela bouscule aussi l'annonce de la liste pour la Coupe du monde. "Jusqu'à maintenant, il fallait donner la liste ultime dix jours avant la compétition. Mais dix jours avant, tous ces joueurs vont avoir un match de championnat à jouer, avec des risques supplémentaires", a remarqué "DD", depuis le siège du district de football de la Côte-d'Azur, où il a suivi le tirage au sort de la troisième édition de la Ligue des nations.
Il a répété sa déception quant à la densification du calendrier international, propice aux blessures. "Il y a de plus en plus de blessés, car les calendriers sont démentiels. Les périodes de récupération sont trop courtes, et tous les trois jours on leur dit qu'il faut gagner", a regretté Deschamps, évoquant des "rythmes insoutenables".
Face à ces calendriers, faut-il élargir les listes à 26 joueurs par nation contre 23 actuellement, comme ce fut le cas l'été dernier pour l'Euro ? Il y a "des avantages mais beaucoup d'inconvénients", a réagi Deschamps, estimant qu'il serait "plus cohérent" de permettre aux 26 joueurs de figurer sur la feuille de match à chaque rencontre, contrairement aux règles actuelles qui limitent les effectifs à 23.
Outre l'enchaînement des matches, la pandémie de Covid-19 pèsera aussi sur la préparation du Mondial, avec un risque de contaminations toujours très présent à un an de l'événement, et alors que tous les joueurs n'ont pas opté pour le vaccin.
Faut-il les y encourager ? "On a des discussions en interne. Je ne suis pas là pour convaincre. Chacun a sa liberté individuelle, on ne peut pas obliger à le faire. Mais la réalité c'est quoi pour lutter contre ce virus ? Le vaccin et les mesures barrières, point barre. Il n'y a que cette solution", a répondu Deschamps.