Cyclisme

Mondiaux de cyclisme : le titre peut-il échapper à l’armada néerlandaise chez les femmes ?

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Par Martin Weynants

Chantal Vandenbroek-Blaak, Annemiek Van Vleuten et Anna Van der Breggen ont fait flotter le drapeau néerlandais au sommet du cyclisme mondial lors des quatre dernières éditions. L’armada " oranje " sera encore l’équipe à battre entre Anvers et Louvain. L’incontestable nation numéro 1 peut-elle laisser échapper un titre qui lui semble promis ?

Le fiasco de Tokyo peut-il se reproduire ? Non !

Avec quatre médaillées d’or en puissance au départ de la course olympique, les Néerlandaises avaient une seule ambition : la victoire. Et pourtant, elles ont dû se contenter de l’argent au terme d’un scénario que personne n’avait vu venir. Pour ajouter à la dramatique et à la confusion, Annemiek Van Vleuten, 2e, pensait avoir gagné quand elle a franchi la ligne.

Les explications de ce fiasco sont multiples. On peut pointer le choix de Loes Gunnewijk de sélectionner un carré d’As, sans équipières désignées, le manque de communication, d’informations sur les écarts, la méconnaissance des échappées et notamment d’Anna Kiesenhofer. L’Autrichienne a été sous-estimée, on lui a laissé beaucoup trop d’avance et elle en a profité pour aller décrocher le titre frappé des anneaux.

La pilule a été difficile à digérer mais c’est certain que la leçon est retenue. On ne les y prendra plus. Le contexte du championnat du monde est aussi différent. A commencer par le nombre de maillots orange sur la start-list. Grâce au titre d’Anna Van der Breggen, les Néerlandaises seront huit, plus que tous autres pays. De quoi mener la poursuite si nécessaire. Même tôt dans la course.

 

Le titre mondial peut-il échapper aux Néerlandaises ? Oui !

Avantage du nombre, expérience, line-up royal, les atouts de nos voisines du nord sont nombreux. Ils ne garantissent pas pour autant la victoire. La glorieuse incertitude du sport subsiste et c’est tant mieux. Les Néerlandaises seront les grandes favorites, il n’y a pas de doute. Elles peuvent s’adapter à toutes les situations de course. Une équipière de luxe dans l’échappée (Van Dijk, Mackaij), une attaque de loin (Van Vleuten, Vollering) ou un sprint (Vos) : dans chacun de ces scénarios, les Pays-Bas peuvent avancer un pion majeur.

"Ce sera très difficile pour l’équipe néerlandaise de gagner", tempère Van Vleuten dans une interview à cyclingnews. "A Innsbruck et Imola, il y avait des côtes difficiles. Ici nous devrons utiliser notre nombre. Je suis convaincue que Vos peut gagner, si on rend la course dure. C’est aussi intéressant pour moi, Amy (Pieters) et Chantal (Blaak) parce que cela offre des opportunités. La course sera intéressante parce que le parcours propose des bons ingrédients pour course ouverte".

Le bloc néerlandais n’est pas imbattable. La concurrence a de l’ambition et des cartes à jouer. A commencer par nos compatriotes, emmenées par une Lotte Kopecky en grande forme. Les Néerlandaises devront aussi se méfier des Britanniques (Deignan, Barnes), des Danoises (Jorgensen, Ludwig), des Italiennes (Longo Borghini, Cavalli) ou encore des toujours remuantes Américaines (Wiles, Winder, Thomas).

Lors de trois dernières éditions, Van Vleuten (19) et Van der Breggen (18 et 20) ont fait la différence seule et parfois de très loin. Blaak avait pu profiter du jeu d’équipe à Bergen. Quelle sera la tactique des Néerlandaises cette fois ? Elles auront en tout cas les clés de la course.

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