Incroyable Elise Balsamo ! A 23 ans, l'Italienne a tenu tête à l’armada néerlandaise pour rafler la médaille d’or lors de la course en ligne dames. Au terme d'un sprint tendu avec la triple lauréate de l’épreuve Marianne Vos, elle a finalement pu lever les bras, au bout de l’effort et d’une course endiablée dans les derniers kilomètres. Aux avant-postes toute la journée, la Polonaise Katarzyna Niewiadoma grappille une belle médaille de bronze.
Une course qui a longtemps mis du temps à se décanter. Les difficultés qui s’enchaînent pèsent dans les jambes et les attaques se font ainsi trop rares. ll faut attendre un premier pétard mouillé de la Néozélandaise Michael Drummond pour vibrer un tant soit peu dans les 80 premiers kilomètres.
Une attaque qui a le don de faire réagir le peloton et d’accélérer les débats. Derrière, les moins véloces du jour lâchent du lest dans une séance “d’écrémage par l’arrière”. Parmi les piégées, la tenante du titre Anna van der Breggen.
A une 40taine de kilomètres, alors que le peloton est à quelques encablures d’aborder le circuit final, un petit groupe s’isole en tête : parmi elles, la lauréate 2019 Annemiek Van Vleuten ou l’Espagnole Mavi Garcia. Il est vite englouti par la meute.
Mais l’Espagnole Garcia n’est pas rassasiée. Après une tentative infructueuse de Biannic, elle part à nouveau à l’abordage. Derrière, le peloton s’active pour ne pas laisser filer cette récalcitrante outsider. Côté belge, Lotte Kopecky est loin, très loin, trop loin.
Résultat, elle doit baisser pavillon au moment où les favorites accélèrent. Le 2e groupe, dans lequel elle figure à 17km de l’arrivée, ne pourra plus se mêler à la victoire. Sauf si le travail de sape d’une héroïque Jolien D’Hoore permet de faire la jonction. Mais ce n’est pas le cas. Après 140 bornes de sacrifice pour sa leader, Kopecky, la Belge craque.
A l’arrière du groupe, Kopecky est donc livrée à elle-même. Devant, Garcia tient bon et se bat comme une lionne pour tenir tête au peloton. Le jeu entre le chat Garcia et les souris néerlandaises se poursuit pendant plusieurs kilomètres.
A 10 kilomètres de l’arrivée, fin du conte de fée pour Garcia et regroupement général.
Les attaques fusent mais le peloton veille au grain. La cadence s’accélère, la tension monte dans un final désordonné. Les kilomètres défilent et le petit groupe d’une vingtaine de coureuses fonce vers l’arrivée.
Lotte Kopecky est toujours bien là mais végète au fond du groupe. Flamme rouge ! Les médailles vont se jouer au sprint. La plus fraîche des Italiennes, Elise Balsamo attaque de loin. Elle voit la fusée Marianne Vos revenir mais tient finalement bon pour s’adjuger la plus belle victoire de sa carrière. Sublime triomphe donc pour l’équipe transalpine qui a tenu tête à l’armada néerlandaise !