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Mondiaux de cyclisme : un fantastique Julian Alaphilippe mate les Belges et reconduit son titre à Louvain

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Mondiaux de cyclisme : Victoire de Julian Alaphilippe

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Julian Alaphilippe a remporté le titre de champion du monde au terme de 268 kilomètres d’une course éreintante entre Anvers à Louvain. Le Français était tout simplement le plus fort. Il a opéré la sélection à plusieurs reprises avant de s’extirper d’un groupe de costauds où figuraient les Belges Wout Van Aert et Jasper Stuyven. Titré en 2020 à Imola, il reconduit son titre mondial et portera le maillot arc-en-ciel douze mois de plus. Pour augmenter la déception belge, Stuyven a terminé à la quatrième place, battu dans un sprint à quatre par le Néerlandais Dylan Van Baarle et le Danois Michael Valgren.

L’équipe de France a pris l’initiative à 180 kilomètres de l’arrivée en compagnie de la Belgique. Elle a déroulé une partition collective presque parfaite. Toujours dans les coups, les Français n’ont pas dû donner un coup de pédale de trop, laissant le poids de la course à van Aert and co. L’as Alaphilippe a ensuite fait la différence avec son talent. Intenable dans les 50 derniers kilomètres, il a réussi multiplié les attaques avant de placer son accélération décisive à 17 kilomètres de la ligne, juste avant le dernier tour.
Grand favori, et déjà à la limite dans Smeysberg, Wout van Aert n’avait plus les jambes. Il se classe 11e.

Le résumé de la course

José Tito Hernandez (Colombie), Joel Levi Burbano (Equateur), Pavel Kochetkov (Russie), Patrick Gamper (Autriche), Rory Townsend (Irlande), Oskar Nisu (Estonie), Kim Magnusson (Suède), Jambaljamts Sainbayar (Mongolie) : ils sont huit coureurs de petites " nations " profitent des premiers kilomètres pour se porter à l’avant, montrer le maillot et mener le championnat du monde. Seul Gamper évolue dans une équipe World Tour. L’écart monte au-dessus des 3 minutes.

Le danger n’est pas immédiat mais Tim De Clercq et les maillots bleus se positionnent en tête du peloton à l’approche de Malines. A plus de 245 kilomètres de l’arrivée. La Belgique assume son statut mais n’est-ce pas trop tôt ? Le Danemark dépêche aussi Mikkel Bjerg pour prêter main-forte à " El Tractor ".

Le tourniquet louvaniste fait ses côtes font grimper la tension d’un cran. La course débute vraiment pour les favoris. A l’entrée sur le circuit final, la Slovénie, la France ou l’Allemagne se placent aux avant-postes dans le Wijnpers, première des 42 ascensions du jour. Au premier passage sur la ligne, l’écart est de 5 minutes.

Un contre quatre étoiles, l’Italie redresse une situation compliquée

La mèche est allumée, le feu d’artifice peut débuter. Dans le S d’Overijse, ça sort encore du peloton et avec des grands noms ! Un groupe de 15 se forme : Tim De Clercq, Remco Evenepoel (Belgique), Primoz Roglic, Jan Tratnik (Slovénie), Magnus Cort Nielsen, Kasper Asgreen (Danemark), Arnaud Démare, Benoit Cosnefroy (France), Stephan Bissegger (Suisse), Nathan Haas (Australie), Brandon McNulty (Etats-Unis), Ben Swift (Grande-Bretagne), Pascal Eenkhoorn (Pays-Bas), Imanol Erviti (Espagnol), Markus Hoelgaard (Norvège). Les maillots belges font rideau dans Bekestraat pour favoriser les fuyards. L’Italie de Colbrelli, l’Allemagne de Politt et les Pays-Bas de Van der Poel ou la Pologne de Kwiatkowski sont sous pression. La Squadra enclenche une longue poursuite. Elle dure plus de 30 bornes et le groupe " royal " est repris. Mais l’Italie a dépensé beaucoup d’énergie et grillé la cartouche Trentin. L’échappée matinale est en sursis. Son aventure s’arrête quelques centaines de mètres plus loin.

La Belgique omniprésente, en fait-elle trop ?

La course par élimination a fait son œuvre. Le peloton, très souvent en file indienne dans les rues de Louvain, s’est réduit de moitié. Devant les accélérations se succèdent pour maintenir un rythme élevé et tout le monde sous pression. La France, la Slovénie et le Danemark sont les plus entreprenants. Les Belges restent attentifs. Et pour éviter de subir les relances, ils se positionnent à l’avant. De Clercq a terminé son boulot, Lampaert et Campenaerts embrayent. Ils en font trop au goût de Tiesj Benoot qui vient modérer les ardeurs de ses équipiers. Le compteur affiche encore 100 km à parcourir.

 

Et revoilà Remco !

La course par élimination a fait son œuvre. Le peloton, très souvent en file indienne dans les rues de Louvain, s’est réduit de moitié. Devant les accélérations se succèdent pour maintenir un rythme élevé et tout le monde sous pression. La France, la Slovénie et le Danemark sont les plus entreprenants. Les Belges restent attentifs. Et pour éviter de subir les relances, ils se positionnent à l’avant. De Clercq a terminé son boulot, Lampaert et Campenaerts embrayent. Ils en font trop au goût de Tiesj Benoot qui vient modérer les ardeurs de ses équipiers. Le compteur affiche encore 100 km à parcourir.

Le message est entendu. Plus question de rouler en tête. Après une petite temporisation, Nils Politt (Allemagne) relance l’offensive. Il emmène 10 coureurs : Evenepoel, Bagioli, Garcia-Cortina, Madouas, Tratnik, Tiller, Wurdz-Schmidt, Stannard, Van Baarle et Powless. Les Britanniques ont manqué ce coup-là. Ils s’époumonent derrière.

Le groupe de onze perd six unités dans la Moskesstraat. Evenepoel, Bagioli, Madouas, Van Baarle et Powless s’isolent en tête. Les pavés et les pourcentages de cette 29e ascension font aussi très mal aux jambes dans le peloton. Mais les grands candidats à la victoire répondent présent.

Les plus forts font la différence sur le circuit flandrien

Ils entrent en action dans la Bekestraat. Julian Alaphilippe, le tenant du titre, se dresse sur les pédales. Wout van Aert suit le mouvement avec Jasper Stuyven. Stybar, Mohoric, Colbrelli, Nizzolo, Pidcock, Valgren, Hoelgaard, Van der Poel et Sénéchal se joignent à la fête avec un petit temps de retard. Le dossard N1 et le champion d’Europe sont les plus forts dans le Smeysberg mais van Aert peut compter sur ses équipiers pour le ramener. Ces 17 costauds filent vers Louvain. Evenepoel ne compte pas ses efforts avant de se garer à 26 kilomètres de l’arrivée. La France et l’Italie bénéficient de l’avantage du nombre. Alaphilippe abat une de ses dernières cartes dans le Wijnpers. Il prend quelques mètres. Sans se constituer un avantage décisif. L’aspect tactique s’invite dans les 20 derniers kilomètres de cette course à l’arc-en-ciel.

Van Aert a la pancarte. Il est ciblé. Alaphilippe est intenable et entame le dernier tour en tête. Stuyven, Powless, Valgren et Van Baarle sont les plus proches à 10 secondes. Les autres suivent à 25 secondes. On ne reverra plus Alaf qui s’en va cueillir un deuxième titre mondial consécutif.

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Mondiaux de cyclisme : L’équipe belge emmenée par Wout van Aert
Mondiaux de cyclisme : L’équipe belge emmenée par Wout van Aert © Belga

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