Cyclisme

Mondiaux de cyclo-cross : qui triomphera du dénivelé sur le parcours de Fayetteville?

Iserbyt, Aerts et Vanthourenhout devront encore affronter les 39 marches de l’escalier de Fayetteville.

© Belga

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Par Alaric Dantine

Comme de coutume, les championnats du monde de cyclo-cross auront lieu, ce dimanche, en fin de saison à Fayetteville, aux Etats-Unis. Usés et fatigués par les labourés depuis septembre, les coureurs rêvent d’un maillot irisé à porter fièrement pour la presque intégralité de la saison suivante. Et si la majorité du peloton professionnel est européenne, il lui faudra traverser l’Atlantique pour s’affronter aux États-Unis.

Le parcours

Un véritable toboggan jusqu’en bas du circuit, une pente atteignant 17%, un escalier de 39 marches et puis, on repart pour un tour. À peu de chose près, voilà comment résumer le sinueux parcours de Fayetteville. Un tracé qui devrait privilégier les coureurs véloces capables d’imprimer un tempo élevé durant plusieurs dizaines de secondes. Les puristes des labourés, ceux qui apprécient les relances et les virages techniques resteront eux certainement sur leur faim.

Lors de la manche de Coupe du Monde à la mi-octobre, les coureurs avaient également dû faire face à une météo peu clémente. Une pluie qui avait rendu les descentes particulièrement glissantes et les pentes encore plus difficiles. Et si cette fois les conditions annoncées semblent différentes, la finalité pourrait bien être la même. Avec des températures inférieures à 0 degré la nuit et de rares éclaircies en journée, le sol gelé en début de journée pourrait bien redevenir rapidement boueux. Une donnée qui pourrait bien avantager les coureurs légers.

La course élites hommes : vers un duel Pidcock – Iserbyt ?

Avec l’absence conjointe de van Aert et Van der Poel, la concurrence aura une opportunité en or de décrocher les lauriers. Une nouvelle fois, la Belgique devrait disposer de l’équipe la plus forte, du moins collectivement. Et si Iserbyt semble avoir repris des couleurs ces derniers jours, il devra se méfier du Britannique Pidcock qui semble gérer sa montée en puissance vers l’objectif principal de sa saison dans les labourés.

La course ne devrait néanmoins pas se limiter à un duel entre les deux hommes. Les réguliers Aerts et Vanthourenhout tenteront de s’inviter à la bagarre tandis que Quinten Hermans, vainqueur à Fayetteville en Coupe du Monde mais positif au coronavirus, ne participera pas. Les Néerlandais seront eux emmenés par un duo van der HaarVan Kessel. Le premier cité avait d’ailleurs décroché sa première médaille mondiale sur le sol américain à 22 ans lors des championnats de 20132 à Louisville.

La course élites dames : Nouvelle vague orange ?

Depuis maintenant deux ans, les Néerlandaises ont pris l’habitude de réaliser le triplé dans la course dames. Seule la Biélorusse Blanka Kata Vas semble en mesure d’empêcher l’adage "jamais deux sans trois" d’être vérifié samedi. Reste à savoir qui décrochera le Graal parmi l’armada des Pays-Bas. Débarrassées de trois de leurs compatriotes les plus régulières (voir plus bas dans l’article), Marianne Vos et Lucinda Brand devrait se livrer un beau combat. Arbitres annoncées de cette confrontation, Denise Betsema et Annemarie Worst, malades, ne sont finalement pas du voyage. À charge pour Van Der Heijden ou Kastelijn d’en profiter.

Pour représenter les couleurs belges, la fédération n’a sélectionné que deux athlètes. Sanne Cant et Alicia Franck tenteront de briguer un top 10. Pour la première citée, il s’agirait du 8e avec notamment trois titres entre 2017 et 2019.

Chez les jeunes : Thibau Nys comme papa ?

La dernière fois qu’un Nys a posé un pied sur le sol américain pour un championnat du monde, il est reparti vêtu d’arc-en-ciel. C’était en 2013 avec la victoire de Sven Nys à Louisville. Une autre époque, avec notamment Van der Poel titré chez les juniors.

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Le fils de Sven, Thibau Nys, voudra l’imiter dans la catégorie des espoirs. Déjà victorieux en juniors en 2020, le jeune coureur devra néanmoins composer avec un tableau dense et ne partira pas avec les faveurs des pronostics. Outre son compatriote Emiel Verstrynge, champion de Belgique, les Nééerlandais Ronhaar, Kamp, et Hendrikx devraient également se battre avec le Britannique Mason pour les premières places.

Chez les dames, les Néerlandaises devraient, comme leurs aînées, jouer les premiers rôles. Signe de leur suprématie sur la catégorie, les trois sélectionnées bataves Pieterse, Van Empel et Van Anrooij sont dans le top 6 de la Coupe du Monde dames… élites. Côté belge, seule Kiona Crabbé participera à la compétition. La jeune de 20 ans tentera de faire mieux que sa 17e place aux championnats d’Europe.

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