Comment les jeunes appréhendent-ils leur sexualité ? Comment leur apprendre à entretenir des relations saines avec leurs partenaires ? La maison culturelle de Quaregnon a proposé un atelier sur la sexualité aux élèves de l’ICES Quaregnon. L’objectif ? Déconstruire les "clichés".
Tatiana a 14 ans. Et pour elle, cet atelier, c’est l’occasion d’aborder des sujets dont on n’ose pas toujours parler : "Ça nous aide à mieux comprendre. Parfois, on peut avoir des parents qui ne nous expliquent pas ces choses-là, pour qui ces sujets sont tabous".
Pour Saliou Dian Diallo, l’une des animatrices de l’atelier, assistance sociale au planning familial de Mons, de nombreux sujets sont encore tabous chez les jeunes. "Par exemple, parler d’homosexualité ou encore de contraception et de religion, c’est parfois difficile. Dans certaines religions, on ne parle pas de rapport sexuel avant le mariage", explique-t-elle. Elle ajoute : "L’objectif de cet atelier, c’est d’avoir les bonnes informations et les bons outils pour éviter les maladies sexuellement transmissibles ou encore de tomber dans des situations qui nous pousseraient à aller vers l’avortement".
Un atelier qui semble porter ses fruits : "J’ai appris qu’il ne faut pas juger quelqu’un à son apparence, par exemple, ce n’est pas parce qu’un garçon met du vernis qu’il est gay", explique Sophia. Pour Kenan, âgé de 17 ans, cet atelier a aussi été constructif : "J’avais un avis, mais à la fin du débat, il a changé. Je pensais que c’était à la fille de nous dire si elle avait ses règles ou pas avant un acte. Mais maintenant, je sais que ça peut aussi venir du garçon. On peut demander à une fille si elle a ses règles ou pas".
Pour le directeur de l’ICES Quaregon, Jean-Chistophe Dessilly, ces sujets sont aussi importants pour encadrer au mieux les élèves : "Il faut expliquer aux jeunes que les relations sont importantes et qu’elles ne vont pas que dans un sens ou que dans un autre. Il faut que ce soit quelque chose de partagé, de consenti".