A l’heure de la COP26, ce projet de centrale biomasse a tout pour plaire. Et pourtant, ce n’est pas le cas. La commune de Mont-Saint-Guibert, qui avait rendu un avis négatif, annonce aujourd’hui son intention de contester l’octroi du permis.
"Le collège communal de Mont-Saint-Guibert ne tient pas à être l’hôte forcé d’une infrastructure qui ne présente aucun avantage ou plus-value pour notre commune, explique ainsi Julien Breuer, bourgmestre. Nous avons un peu l’impression d’être la terre d’accueil des nuisances de l’université dans sa stratégie de décarbonation. Bien sûr, le lieu est propice. Mais à partir du moment où on réclame une vision supracommunale sur ce type de dossier, il est évident que les avantages et bénéfices doivent aussi être partagés."
Le bourgmestre de Mont-Saint-Guibert déplore un manque de concertation dans l’élaboration de ce projet. Et il redoute aussi les nuisances que la centrale pourrait générer, essentiellement les fumées qui s’échapperont de la grande cheminée.
"Malgré les technologies existantes, malgré les filtres présents dans la cheminée, il reste un risque de pollution éventuelle aux particules fines. C’est pour ça qu’il y a des capteurs dans la cheminée. Et donc il n’y a pas de risque zéro. S’il y a une quelconque problématique avec la cheminée ou avec le bois qui est brûlé, c’est la commune de Mont-Saint-Guibert qui devra la gérer. Alors qu’elle n’est bénéficiaire d’aucun avantage, ni de la chaleur ni de l’électricité."