La barque avance sur le calme trompeur des eaux turquoises du Pacifique : à une encablure, sur la berge sablonneuse des côtes du Honduras, les maisons sont dévastées, rongées par l’océan, dont le niveau s’élève inexorablement sous l’effet du changement climatique. Les vagues se lancent sans pitié à l’assaut de la demi-douzaine de villages de pêcheurs du Golfe de Fonseca que se partagent le Honduras, le Salvador et le Nicaragua.
La localité de Cedeño, qui compte quelque 7000 habitants, "pourrait disparaître totalement d’ici un siècle", avertit un rapport de l’association du Comité de défense et de développement de la flore et de la faune du golfe de Fonseca (Coddeffagolf). Pourtant réputé pour ses paysages paradisiaques, le golfe est considéré par les défenseurs de l’environnement comme le "Ground Zero" des effets du changement climatique au Honduras.