Les ministres des Affaires étrangères de l’UE, rassemblés lundi à Luxembourg, ont ajouté 15 noms à la liste de personnes et entités sanctionnées en rapport avec des violations des droits de l’homme en Iran. Ces sanctions consistent en un gel des avoirs situés dans l’UE et des financements venant de l’UE, et une interdiction d’entrer sur le territoire européen.
Onze personnes sont ajoutées, parmi lesquelles le chef de la "police des mœurs" iranienne, Mohammad Rostami Cheshmeh Gachi. En tant qu’entité, la police des mœurs est aussi listée.
L’UE réagit ainsi à la mort de la jeune Mahsa Amini, 22 ans, décédée à l’hôpital après avoir été arrêtée par cette même "police des mœurs" pour non-respect du code vestimentaire imposé aux femmes. Elle avait "été emmenée au siège de la police des mœurs pour y recevoir un 'cours d’éducation et d’orientation'. Selon des informations et des témoins fiables, elle a été brutalement battue et maltraitée en détention, ce qui a conduit à son hospitalisation et, le 16 septembre 2022, à sa mort", rappelle l’UE dans le texte publié au Journal officiel lundi.