Liège, capitale de la danse
Olivier Patey est le directeur artistique de la Mosa Ballet School. Cet ancien premier danseur de l’Opéra de Paris a travaillé avec Rudolphe Noureev. Et il compte bien attirer les futurs meilleurs danseurs du monde à Liège. Comment ? "D’abord, il faut leur offrir un programme avec des professeurs de très haut niveau" répond-il, "c’est-à-dire que j’ai engagé, par bonheur, des danseurs étoiles internationaux qui sont devenus des grands professeurs."
Car l’objectif, c’est de faire de Liège une capitale de la danse dans le monde : "Je l’espère vraiment, on va totalement s’investir pour que ce soit le cas, oui. Il y a tout un plan, qui est non seulement un plan d’éducation, mais un plan culturel en général. Nos élèves viennent au moins de 15 pays. Nous avons plus de dix Japonais, 15 Italiens, 15 Belges, des Français, des Australiens, des Sud-Africains… toutes les nationalités sont intéressées par ce projet."
Pour réaliser l’école de danse, l’ancien bâtiment de la Banque Nationale a été complètement transformé : "C’est devenu un lieu assez magnifique" confie Olivier Patey, "avec des possibilités techniques pour nous fantastiques, des studios de très grandes surfaces, dans lesquels on peut vraiment entraîner des danseurs pour devenir des professionnels, avec ce que ça comporte d’engagement physique. Donc on a besoin d’espace."
Un projet d’ouverture sur le monde
Du côté de la Communauté française, un subside est donc prévu pendant trois ans. Un gros budget. Un choix politique assumé. "Nous croyons que cette institution peut avoir non seulement un rayonnement en Fédération Wallonie-Bruxelles mais aussi un rayonnement international et que ça contribue aussi à une complémentarité avec les institutions qui existent sur notre territoire, et à Liège en particulier, comme l’Opéra, le Théâtre. Je crois que c’est un élément important. C’est donc une complémentarité" explique le ministre du budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles Frédéric Daerden. "C’est aussi un projet d’ouverture sur le monde par rapport à toute une série d’étudiants. Ce sont 15 nationalités avec aussi un projet pour accueillir tous les étudiants, y compris ceux qui n’en ont peut-être pas les moyens, mais qui sont doués pour la danse" conclut le président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet.