Dans le premier, "Pieces of a Woman" (voir la chronique du dimanche 6 septembre), sa prestation est mémorable. Changement d’époque avec le deuxième film, présenté ce dimanche : "The world to come nous replonge dans l’Amérique rurale de 1856. Abigail (Katherine Waterston, vue dans "Fantastic Beasts") pleure avec son mari fermier (Casey Affleck, également producteur du film) la perte de leur fillette, morte de diphtérie à cinq ans. Dans la grisaille de son quotidien, elle voit arriver avec joie une nouvelle voisine, Tallie – Vanessa Kirby -, charismatique jeune femme rousse mal mariée à un époux fruste et violent. Entre Abigail et Tallie va naître d’abord une tendre complicité qui va se muer en passion fiévreuse…
Le thème d’une relation lesbienne dans un milieu oppressant n’est pas neuf ; souvenons-nous de "Desobedience", drame où Rachel Weisz et Rachel McAdams bravaient les interdits d’une communauté juive orthodoxe… Dans "The world to come", la jeune réalisatrice Mona Fastvold ne fait pas preuve d’une originalité particulière dans sa mise en scène, si ce n’est qu’elle a tourné "à l’ancienne", avec de la pellicule, dans des collines roumaines censées figurer l’Est américain… Non, si le film reste dans les mémoires, c’est avant tout grâce à la présence sensuelle et pleine de force contenue de Vanessa Kirby. Que l’actrice décroche ou non un prix d’interprétation, il est d’ores et déjà certain qu’elle va marquer cette nouvelle saison cinéma qui démarre.