Voilà maintenant huit ans que ses fans l’attendaient. MotherFather, le deuxième album studio de Petite Noir vient tout juste de sortir. Le temps d’un entretien, l’artiste revient sur son parcours artistique, son processus créatif et son univers musical.
Aussi loin qu’il s’en souvienne, son "premier amour est sans aucun doute la musique". Depuis son plus jeune âge, Petite Noir nourrit son intérêt pour la musique grâce à son environnement familial. "La première chose dont je me souviens, c’est ma famille jouant de la musique dans la maison et d’autres moments de ce genre. J’ai appris et je suis tombé amoureux de la musique en regardant MTV. J’ai grandi dans cette génération MTV et de la télévision de manière générale. Je regardais tout le temps la TV et ça s’est avéré être très inspirant. À chaque fois que je voyais un instrument, surtout la guitare, cela m’inspirait encore plus et me donnait envie d’en jouer. Mon cousin avait une guitare et je ne la lâchais pas des mains. J’ai fini par apprendre comment en jouer de moi-même et j’en suis encore plus tombé amoureux quand j’ai compris que je pouvais, en fait, créer des chansons. Et c’est ce sentiment de création qui a vraiment nourri mon amour pour la musique."
Il évolue alors dans la musique congolaise de ses parents et différents genres musicaux proposés par MTV. En grandissant, il découvre le métal, le hard-core et le punk. "Ce type de musique a vraiment inspiré mes débuts. Surtout au lycée, où je faisais partie d’un groupe de musique. Ça a aussi vraiment inspiré ma façon de produire aujourd’hui, en tant que Petite Noir". Après avoir fait ses premiers pas en tant que chanteur et ses premières armes en tant que producteur au sein de ce groupe, grandit en lui l’envie d’offrir ses propres idées au plus grand nombre. Pour ce faire, il lui faut un nom et ce sera celui de Petite Noir. "Ça m’est venu totalement au hasard, de manière inconsciente pour être honnête. C’est le premier nom qui m’est arrivé à l’esprit et je me suis dit qu’il était assez unique à cause du "e" dans "Petite" et l’absence du "e" dans "noir". La manière dont je l’écris aux genres masculin et féminin, c’est une idée que j’aimais bien. "