Motocross : l’ascension phénoménale des jumeaux bruxellois Coenen à seulement 16 ans !

Leur ascension est phénoménale. C’est un peu comme s’ils étaient passés de la Division 3 à la Division 1 du motocross en deux ans et qu’ils y jouaient directement les premiers rôles ! Le week-end dernier, face à la majorité des pilotes qui disputeront le championnat du monde MX2 (à l’exception de Jago Geerts), Lucas Coenen a remporté l’épreuve internationale d’Arco-di-Trento et son frère Sacha est monté sur la troisième marche du podium. Aussi performants aussi rapidement, c’est plutôt inattendu. Sauf pour eux !

C’est bien, mais on ne doit pas se dire c’est fait on y est !

"On travaille dur pour ça, donc c’est un peu normal" explique Sacha.

"J’ai pris de bons départs, explique Lucas. Après j’ai doublé. J’ai suivi le leader (le pilote officiel Yamaha Thibaut Bénistant) en première manche. J’ai essayé de le doubler mais c’était très compliqué sur cette piste. En deuxième manche, je pars troisième. Après quelques tours, je passe Sacha qui fait une erreur. Je me retrouve devant et je contrôle. Le terrain était très technique et une erreur pouvait vite arriver. Je gagne et c’est chouette. C’est toujours ça de pris devant de bons pilotes. Il ne manquait que Jago (Geerts) et Van de Moosdijk. Après, ce n’est qu’une course de préparation. C’est bien, mais on ne doit pas se dire c’est fait on y est ! On a encore beaucoup de travail. Le but c’est de rouler en championnat du monde et d’évoluer à chaque RDV."

Nous, on s’en fout de l’âge !

Ils sont les benjamins du championnat du monde et ils ont l’air de trouver ça normal de déjà jouer les premiers rôles, alors que ça ne l’est pas du tout !

"Nous, on s’en fout de l’âge en fait, poursuit Sacha. Ils roulent dans la même catégorie que nous et on doit leur montrer qui on est ! Ce n’est pas parce qu’on est plus jeune qu’on est moins bon."

Pour Sacha, qui est physiquement moins développé que son frère jumeau, le poids plume est un problème aujourd’hui. "Je dois peser environ 13 ou 14 kilos de moins que Lucas. Et ça me pose des problèmes de mise au point des suspensions. Ce qui explique que je ne roule pas avec Lucas. Sinon la vitesse est là. Même si j’étais sur le podium le week-end dernier, je sens que ça peut aller beaucoup mieux en réglages de suspensions. J’espère résoudre ce problème pour le premier Grand-Prix en Argentine (12 mars), comme ça, on peut jouer direct devant car physiquement on est bien, on s’entraîne pour ! On roule 5 fois par semaine. On adore ça ! Là-bas en Argentine, on va faire de notre mieux en pensant à s’amuser sur la moto. On veut prendre de l’expérience en roulant avec les meilleurs devant. On va essayer de prendre de bons départs et tenir le rythme."

Ils ne doutent de rien. Les voir sur le podium et gagner des manches dès cette saison n’est peut-être pas si utopique !

"Moi je préfère ne rien dire maintenant, répond Lucas. Juste aller là-bas. M’amuser et voir comment ça va aller. On sait que la vitesse elle est bien mais qu’on peut encore s’améliorer. D’abord apprendre et tant mieux si les résultats suivent ! On verra. On y va comme l’année passée, sans pression."