Depuis une semaine le doute n’est plus permis en MotoGP, Fabio Quartararo et Francesco Bagnaia sont les deux derniers candidats à la succession de Joan Mir pour le titre de champion du monde 2022.
Sur le circuit Marco Simoncelli de Misano, ce duo a dominé la concurrence. Sur sa lancée de Motorland, l’Italien a affirmé encore un peu plus ses prétentions et le Français a fait preuve d’une maîtrise totale pendant le Grand Prix s’autorisant même un retour dans l’échappement de la Ducati, histoire de montrer au camp d’en face que pour lui, tout était sous contrôle.
Mis sous pression depuis le début du week-end par l’armada des Rouges, le Niçois n’a cédé que cinq points au championnat. Il y a douze mois, face à cette pression, El Diablo aurait craqué.
Cette fois, il a patiemment attendu le moment opportun pour hausser son rythme pour revenir sur son seul adversaire dans la conquête du titre. Ajoutez à cela une météo favorable et vous comprendrez que les planètes sont plus que jamais alignées pour le fer de lance de l’équipe de Lin Jarvis.
Depuis le début de la saison, Quartararo évolue dans le costume du patron. Même quand, il est en difficulté, il tire avantage de la situation. Et cela s’est encore vérifié ce dimanche. Encadré par quatre Ducati, le Français a fait le ménage se débarrassant de ces concurrents encombrants avec une rare maestria. A mi-course "Pecco", un surnom que lui a donné sa sœur lorsqu’elle était petite, elle ne parvenait pas à prononcer son prénom, Francesco, possédait plus de trois secondes et évoluait sur une autre dimension. Sans réelle menace, le leader du championnat aurait pu se contenter de ce premier accessit, sauf que les comptes d’apothicaires, ce n’est pas son truc. Il veut faire preuve de panache et repousser les limites… tout en conservant une marge de sécurité.