Dans cet EP, il y a des chansons d’amour, de rupture, des introspections… Ce sont des sujets qui te sont familiers ?
M : Oui. Quand tu écris de la musique, tu penses toujours à ce qui se passe dans ta vie à ce moment-là. C’est assez cool parce que tu peux te sentir assez mal à propos de certaines choses et mettre des mots dessus t’aide à te sentir mieux. Tu peux ressortir quelque chose de ces moments négatifs. Ça peut être très cathartique.
Ta musique est assez spéciale dans le sens où on ne peut pas vraiment la définir. On entend de la pop, de l’électro, de l’indie, du psyché, du grunge… Il y a cette volonté de ne pas rentrer dans une case ?
M : Exactement. Je tente vraiment d’amener quelque chose de neuf. Quand les gens me demandent de définir ce que je fais, je n’arrive jamais à répondre. C’est une question compliquée pour tous les musiciens. J’essaye de créer mon propre univers, d’apprécier toutes les musiques qui en sortent, même si ce ne sont pas forcément les meilleurs sons, je cherche à ce que ce soit complètement nouveau et hors de la norme, des algorithmes et des playlists spotify toutes faites. Il y a trop peu de gens qui prennent ce parti pris.
Ça reste un melting-pot de tes influences. Ta biographie cite le kraut rock, la french touch, les Beach Boys, les Beatles, on entend aussi du grunge, notamment sur le morceau The Peak… Il y a énormément de styles qui forgent ton son ?
M : Bien sûr. Et le communiqué n’est même pas complet. Je trouve beaucoup d’influences dans le grunge en effet, du Nirvana, My Bloody Valentine, Lush, The Jesus and Mary Chain, ce sont des groupes que j’aime énormément. Ce sont des groupes qui ont mixé la pop et ses mélodies, ses riffs catchy avec des sons violents. J’aime beaucoup cet esprit.
La dernière fois qu’on s’est vus, tu mentionnais Bad Brains aussi.
M : Oui, en grandissant j’ai écouté beaucoup de punk aussi. J’aime l’attitude de ce genre et j’ai l’impression que c’est quelque chose qui revient avec la génération qui arrive, ceux qui ont entre 16 et 25 ans. Ils gravitent un peu plus autour de cette façon de penser, ce style “je m’en fous”. Il y a une sorte de mouvance punk postmoderne que j’essaye d’implémenter dans ma musique aussi.