Dès l’arrivée au musée, le ton est donné : trois roulottes attendent en effet le visiteur à l’extérieur. Trois emblèmes de la vie foraine, expliquée dans les salles de ce petit musée particulièrement attachant. "Ce lieu et cette collection, on les doit entre autres à un passionné" nous informe Monsieur Patoche, notre guide.
Albert Rinquet a en effet passé sa vie à collectionner les témoignages de l’histoire de la foire, pour perpétuer cette tradition et en expliquer les fondements.
Carrousel datant des années 1920, théâtre des puces, tirs à pipes, instruments de musique en tous genres… Chaque pièce exposée raconte une histoire et nous replonge dans le monde de l’enfance et des kermesses, ducasses et foires en tout genre.
Même si l’esprit est le même, il y a des différences entre ces termes. Kermesse vient du néerlandais et signifie "messes d’églises". La kermesse était donc liée à la fête du saint patron où elle avait lieu. Chaque quartier où il y avait une église et un saint avait sa kermesse.
Les grosses foires quant à elles sont avant tout des événements commerciaux et seront créées afin de rassembler en un seul lieu des forains et autres marchands ambulants pour un événement qui perdure encore aujourd’hui dans les villes.
On retrouve des traces de foires dès le Moyen-âge. Bien entendu, à l’époque, il n’y avait pas d’attractions foraines telles qu’on les conçoit aujourd’hui mais l’idée était de se rassembler dans des carrefours importants, le long de cours d’eau ou de routes, pour regrouper des marchandes et des vendeurs. Apparaissent ensuite ceux qu’on appelait les banquistes, qui débarquaient dans ces fêtes pour des numéros de jonglerie, du boniment… Les précurseurs des forains étaient nés.