Cinéma

Musique au générique : "Les demoiselles de Rochefort", de l'amour tant que dure le jour

Musique au générique

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Durant ces vacances, on se replonge dans l’univers des comédies musicales. Dans ce septième épisode, Philippe Briot nous parle du film « Les demoiselles de Rochefort ».

Ils sont jeunes et enthousiastes. Encore auréolés de leur Palme d’Or pour Les parapluies de Cherbourg, en 1966, Jacques Demy et Michel Legrand se lancent dans un nouveau projet : Les demoiselles de Rochefort.

Dans la pure tradition des comédies musicales, le film alterne des ballets, des chansons et du dialogue. On y retrouve les deux sœurs, Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, ainsi que deux acteurs et danseurs américains, Gene Kelly et George Chakiris.

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Côté chant, le film sera entièrement tourné en playback. Danielle Darrieux est la seule comédienne à ne pas avoir été doublée. Pour les autres, il a fallu trouver des voix qui pouvaient être assimilées aux différents rôles. C’est ainsi que Gene Kelly fut doublé de manière très réaliste par un chanteur canadien anglophone à l’accent très prononcé.

Quant au synopsis, c’est l’histoire de deux jumelles, Delphine (la blonde) et Solange (la rousse). Leur père tient un bar à Rochefort. Toutes deux rêveuses, elles vivent entourées de musique. Un jour, des forains viennent s’installer sur la place, un marin passe par là et les cœurs s’emballent.

Jacques Demy a eu un coup de cœur pour la ville de Rochefort. Pour le tournage, il entreprend de rafraîchir 40.000 m² de façade. Il va aussi faire lisser certaines rues afin de faciliter la chorégraphie.

Michel Legrand avait carte blanche pour la musique, il ne s’en est pas privé. Lui qui s’était déjà fait un nom auprès de Sarah Vaughan, Bill Evans et Miles Davis, il laisse éclater son amour du jazz. Il réussit une incroyable performance : faire swinguer des alexandrins écrits par Jacques Demy. Leur alchimie était évidente.

Comme le dit une chanson du film : "Le temps c’est de l’amour, c’est rire, c’est chanter tant que dure le jour", la devise de Michel Legrand qui, malgré les années, avait su garder la lumière de la jeunesse au fond des yeux.

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