"My Bike" : un registre pour lutter contre le vol de vélo

Chaque jour en Belgique, plus d’un million de trajets sont réalisés à Vélo. Pratique et rapide, la bicyclette est un moyen efficace pour les déplacements de proximité. Ecologique, elle facilite un climat apaisé dans les villes. Elle constitue également un moyen de transport peu accidentogène, par rapport à la voiture ou le deux-roues motorisé.

Encore faut-il pouvoir l’utiliser sans se la faire voler. Ainsi, à Bruxelles, entre 2018 et 2020, le nombre de vols de vélos électriques a plus que doublé : une hausse de 106%, selon les chiffres de la Police Fédérale.

Chaque jour, en Belgique, pas moins de 70 vélos disparaissent, subtilisés à leurs propriétaires (2020, VIAS). Plus de 24 mille vélos volés pour l’année 2020 ! Un chiffre qui pourrait être multiplié par deux : en effet, selon l’Institut pour le Sécurité Routière, moins de la moitié des victimes de vol de vélos le signalent à la police.
 

Un tout nouveau registre pour lutter contre ce fléau

Outre le préjudice financier, ce phénomène est également un frein à l’usage des vélos dans les déplacements quotidiens. Mais la roue va peut-être tourner. Les autorités fédérales conduisent en effet un tout nouveau projet, avec, en toile de fond, le Plan National de Sécurité. Un registre national vélos va voir le jour, sur le modèle bruxellois de MyBike. Brussels, plateforme sur laquelle 37.000 vélos sont enregistrés. "En 2021, 4350 personnes ont déclaré le vol de leur vélo dans la capitale. On en a retrouvé et restitué une cinquantaine, cinquante-six l’année dernière, grâce à ce système" précise Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles-Mobilité. "Ça reste encore une goutte d’eau mais le fait de pouvoir augmenter le nombre de vélos identifiés et d’élargir le système aux autres Régions pourra permettre aussi d’être plus dissuasif".

A charge de la Flandre et de la Wallonie de mettre en place ce fameux portail et d’envoyer gratuitement les autocollants aux utilisateurs. Appliquée sur le cadre du vélo, cette signalétique ne pourra pas être enlevée : sur cet autocollant figurera en effet un code. En cas de vol, et pour tout achat d’un vélo d’occasion, l’acheteur potentiel pourra le scanner, et vérifier si le vélo a été signalé comme volé par le propriétaire, lequel pourra également se connecter au registre quand il le veut et de façon sécurisée.

Les gouvernements wallon et bruxellois poursuivent leur coopération. L’accord quant à la création du registre est déjà trouvé. Vendredi, ce sera au tour des gouvernements fédéral et flamand. My Bike devrait donc voir le jour prochainement, et offrir aux propriétaires, à la police, et à la justice, les outils pour mener une lutte plus optimale contre les voleurs de bécanes.