C’est un coup de semonce aussi inattendu que spectaculaire : à quelques jours d’entamer un mois d’avril décisif pour sa saison, le Bayern Munich se sépare ce vendredi de son entraîneur Julian Nagelsmann et confie les clés à Thomas Tuchel.
Pourtant, le président du géant bavarois ne tarissait pas d’éloges sur son technicien. "Je trouve que Julian est déjà très avancé. C’est un super entraîneur, qui a démontré contre Paris son excellence tactique et stratégique au plus haut niveau européen" déclarait en début de semaine Herbert Hainer au bihebdomadaire Kicker.
Le directeur sportif du club Hasan Salihamidzic parlait encore récemment d’un "projet au long cours" avec l’entraîneur des décuples champions d’Allemagne en titre, toujours en course dans trois compétitions.
Cinq jours après les mots du président, la direction du Bayern réalise donc un virage à 180 degrés sur la Säbener Strasse. Salihamidzic, Hainer et Oliver Kahn, président du directoire, sont arrivés en matinée au siège du club.
Nagelsmann est arrivé sur les coups de 15h10 accompagné de ses conseillers, puis est reparti une heure plus tard le visage fermé, sans dire un mot, au volant de sa voiture noire.
Le timing a de quoi surprendre. Juste avant un copieux mois d’avril avec un choc contre le Borussia Dortmund et un quart de finale de Ligue des champions contre Manchester City, qu’est ce qui a bien pu pousser le "Rekordmeister", appelé par le passé le FC Hollywood pour les caprices de ses stars, à un tel revirement en pleine trêve internationale ?