Le permis d’urbanisme est accordé. La construction du nouveau téléphérique namurois va pouvoir démarrer en 2020 et devrait durer 220 jours ouvrables, a indiqué vendredi le bourgmestre, Maxime Prévot.
Le nouveau téléphérique s’élancera de la place Maurice Servais pour arriver à l’esplanade de la Citadelle, en passant au-dessus de la Sambre. Deux wagons de trois cabines pouvant accueillir chacune six passagers seront mis en service dans une première phase. Le certificat de patrimoine avait été délivré durant l’été 2018 et la demande de permis d’urbanisme introduite fin 2018, l’enquête publique finale étant lancée dans la foulée, en janvier dernier. Une des premières étapes des travaux se focalisera sur la destruction d'"ici la fin de l’année" de l’ancienne crèche située sur la place dont le permis de destruction a déjà été obtenu préalablement : "L’ancienne crèche située en bord de Sambre, où sera construite la station de départ, devrait être démolie avant la fin de l’année. La construction du téléphérique devrait donc pouvoir commencer début 2020, en janvier ou en février selon la météo", a expliqué le maïeur de la capitale wallonne. C’est l’aboutissement de cinq ans de travail. De multiples études ont été nécessaires, que ce soit sur les aspects techniques, paysagers, patrimoniaux, archéologiques, acoustiques, architecturaux ou encore écologiques. Elles ont associé de nombreux acteurs, afin qu’un téléphérique revoie le jour à Namur, offrant une liaison agréable et rapide entre le coeur de ville historique et l’esplanade de la Citadelle, avec ses multiples trésors et activités."
Un projet qui aboutirait rapidement
Namur a déjà eu un téléphérique de 1957 à 1997. Celui-ci a été fermé en raison du risque de chute d’un rocher de 53 tonnes, avant que sa gare inférieure ne soit touchée par un incendie criminel en 2002. Depuis le projet d’une renaissance d’un téléphérique à Namur a germé. Le permis a été long a obtenir mais le bourgmestre namurois espère un aboutissement rapide des travaux : "Courant 2020, nous pourrons donc l’emprunter et nous réjouir des magnifiques vues offertes sur la vieille ville et le domaine fortifié", a-t-il ajouté. "La place Maurice Servais va aussi être piétonnisée, avec un kiosque, des jets d’eau et des terrasses. Cet endroit va pouvoir enfin renaître, comme la rue des Brasseurs le fait depuis quelque temps. Je suis fier que nous puissions concrétiser un projet à vraie valeur ajoutée collective. Merci à la Région", a-t-il conclu.
En 2017, après de longues négociations, le collège communal namurois a attribué le marché public pour le téléphérique au seul soumissionnaire, à savoir l’association des entreprises Franki, Poma et Labellemontagne. Le délais de recours est de 60 jours. La concession, comprenant la maintenance et l’exploitation de l’ouvrage, leur a été octroyée pour une durée de 30 ans.
La redevance payée par la Ville de Namur s’élève à 600.000 euros par an. Comme le projet a pris du retard, la première année n’a pas été comptabilisée. Par ailleurs, la capitale wallonne a pris en charge le surcoût de 350.000 euros lié au deuxième projet architectural de la station de départ, que la population souhaitait plus en accord avec son environnement. Sur 30 ans, le budget libéré par la commune devrait donc s’élever à 17,75 millions d’euros.