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Namur : la chapelle canadienne serait finalement… Norvégienne!

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On la croyait nord-américaine, elle est en fait scandinave ! Suite à notre reportage évoquant l’urgence d’une restauration de cette chapelle en bois, un étudiant en architecture a pris contact avec la rédaction de la RTBF.

Grâce à ses recherches, on en sait désormais davantage sur l’édifice centenaire. À Namur, celle qu’on surnomme, depuis des années, la chapelle canadienne est en fait… Norvégienne !

On a retrouvé les plans en Norvège

Le plan intermédiaire de la chapelle de Namur retrouvé dans les archives norvégiennes
Le plan intermédiaire de la chapelle de Namur retrouvé dans les archives norvégiennes © JG Van Caulaert

Jean-Guillaume Van Caulaert vient de terminer un master en architecture d’intérieure à l’ESA Saint-Luc de Bruxelles. Dans le cadre de son mémoire, il s’est intéressé aux constructions en bois bâties en Belgique, depuis le début du siècle.

"Au départ, le sujet de mon mémoire portait sur un chalet du côté de Loverval, le chalet norvégien. Dans le cadre de recherches sur ce bâtiment, on s’est rendu compte qu’il y avait d’autres constructions en bois dans le pays."

© JG Van Caulaert

Le travail mené par cet étudiant en architecture ont permis de retrouver 200 plans de bâtiments envoyés par la direction norvégienne du patrimoine culturel. "Pour Namur, on dispose d’un plan intermédiaire dessiné par l’architecte de la société Strommen Traevarefabrik, une entreprise de construction préfabriquée située à vingt kilomètres d’Oslo", précise Jean-Guillaume Van Caulaert.

"Sur ce plan, on a un intitulé qui précise le nom du commanditaire, le Baron Fallon, et la date de 1911 qui correspond à l’année de construction. Quand on prend le catalogue technique, les coupes correspondent à la structure de cette chapelle de Namur."

"Un patrimoine sous-estimé"

Pour cet architecte, la Chapelle de l’Avenue de la Vecquée est sous-estimée : "C’est un bâtiment très intéressant. il y en a une à Namur, une autre à Loverval, dans le Hainaut. On est sur des constructions assez rares qui reflètent une époque où des industriels se faisaient construire de grandes propriétés dotées d’un lieu de culte."

Photo de la chapelle au début du XXe siècle
Photo de la chapelle au début du XXe siècle © RTBF

Pour le jeune architecte, une procédure de classement pourrait être utile : "En classant l’édifice, on pourrait lui assurer une pérennité. Il fait partie d’un ensemble avec la propriété voisine du Bois Vauban. Aujourd’hui, le bois est assez sec, par endroits. La toiture est très abîmée par la mousse. Son implantation, isolée au bord de la route, l’expose aussi à un risque de vandalisme."

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