Les exemples de petits commerçants au bord du gouffre suite à l’explosion des prix de l’énergie se multiplient. Ces dernières semaines, plusieurs boulangeries ont notamment dû fermer boutique, asphyxiées par des factures d’électricité et de gaz parfois multipliées par quatre. A Namur, Jean-Luc Janquin doit lui aussi arrêter son activité. Il tient depuis 30 ans le "New Tropical Fish Aquarium".
Pour préserver ses poissons, il doit faire monter la température à 25 degrés dans un commerce qui fait presque 250 m² : " Avant nous avions des petites résistances de 100 watts par aquarium mais c’était trop coûteux alors on est passé au gaz. Nous avons installé une chaudière à condensation mais malgré ça, c’est devenu impayable. Je suis passé d’un acompte d’un peu plus de 600 euros à un montant mensuel qui frôle les 2300 euros ! L’explosion du prix de l’énergie c’est vraiment la goutte qui fait déborder le vase après le Covid et la hausse des prix du matériel et du transport des poissons dans la foulée de la guerre en Ukraine !"
Ce commerçant perd de l’argent chaque jour alors toute économie est bonne à prendre : " Grâce aux ventes que j’ai réalisées ce week-end, j’ai pu arrêter de chauffer une trentaine d’aquariums qui consommaient environ 4000 watts, 24 heures sur 24, sept jours sur sept. "
Le magasin est actuellement en liquidation. Il fermera au plus tard fin de cette année.