Travailler dehors avec les températures actuelles peut être particulièrement pénible. Dans la construction, certaines entreprises mettent leurs ouvriers au chômage temporaire ou modifient leurs horaires pour éviter le froid glacial du matin. Dans le secteur du photovoltaïque, des installateurs reportent aussi leurs chantiers, d’autres s’adaptent. C’est le cas de Thomas Lallemand qui doit terminer une installation de douze panneaux de 400 kwc sur un toit plat à Eghezée : " C’est trop dangereux de travailler sur une toiture inclinée mais ici c’est différent. On doit malgré tout être prudent parce que c’est du zinc et que ça glisse. On a placé des garde-corps pour éviter les accidents. "
L’organisation de la journée est aussi un peu différente : durant les moments les plus froids de la matinée, l’équipe se focalise sur l’installation électrique dans la cave et l’après-midi est consacrée au travail extérieur : " On a de la chance dans le secteur du photovoltaïque parce qu’on place généralement des panneaux sur des toitures qui sont orientées au sud. Dès l’après-midi, s’il y a un peu de soleil, on peut travailler dans des conditions correctes ! "
Pour arriver à tenir le coup, il faut également s’habiller plus chaudement, ce qui ne présente pas que des avantages : " Quand on a froid et qu’on a plusieurs couches, on est moins agile et cela peut aussi causer des accidents ! "
Pour Thomas Lallemand, il est inconcevable d’arrêter de travailler malgré ces températures glaciales tout simplement parce qu’il faut répondre à une demande qui explose. Les candidats sont en effet très nombreux pour l’instant. Ils veulent encore pouvoir profiter du système du compteur qui tourne à l’envers ; cet avantage disparaîtra pour les nouvelles installations placées après le 31 décembre 2023.