"Nous avons un beau projet porté par l’entreprise Eggo. La maison mère a décidé de relocaliser une partie de ses activités depuis Bois-de-Villers pour centraliser le tout sur notre parc Ecolys, ce qui va nous emmener 70 emplois supplémentaires. Vous avez une autre société qui est installée pour le moment à Gembloux, qui s’y trouve à l’étroit. Nous n’avons plus la possibilité de leur proposer une offre territoriale, donc on a décidé de venir s’implanter quelques kilomètres plus loin, sur le parc Ecolys toujours, à l’entrée de Namur, avec 50 postes de travail. Et enfin, dans une autre sous-région de la province de Namur, une entreprise qui se dénomme Cosse, qui est active dans le secteur du transport, entre autres, des travaux agricoles et du terrassement, mais qui connaît un très bon développement ces cinq dernières années et qui avait besoin de se relocaliser en fonction du métier, entre autres, dans le zoning d’Achêne, en l’occurrence, sur Ciney toujours".
18.000 emplois
La province compte 34 parcs d’activités économiques, 30 incubateurs, 1500 entreprises au total, près de 18.000 emplois, ce n’est donc pas négligeable. Principaux secteurs d’activité : la construction, la logistique ou encore les services aux entreprises. Il s’agit ici du bilan pour l’année 2021, mais les dirigeants du BEP ont déjà des indications pour 2022, et elles sont positives. Il faudra cependant vérifier si la guerre en Ukraine aura ou pas des répercussions négatives sur le tissu économique local. Et puis, autres défis vraiment compliqués, les parcs d’activités namurois sont quasiment saturés. C’est un peu la rançon du succès. Renaud Degueldre est le directeur général du BEP.
"On a un rythme accru des demandes depuis quelques années maintenant. Autrement dit, on a des propositions immobilières qui se sont développées sur nos parcs d’activité. Et la deuxième chose, c’est que le taux de renouvellement de nos parcs d’activités prend plus de temps parce qu’il y a des modifications de plan secteur avec différents équilibres au niveau agricole, environnemental, aménagement du territoire à rencontrer, et ça, ça prend plus de temps".
Trouver l’équilibre
Que faudrait-il changer pour accélérer la possibilité d’offrir de nouveaux terrains, de nouveaux parcs peut-être, au monde de l’entreprise ? Pour Renaud Degueldre, "il faut savoir quelle est la priorité première. La priorité première, si c’est bien le développement économique, il faut tout faire en sorte, effectivement, pour offrir de l’offre immobilière et les autres contraintes deviennent des contraintes à intégrer, mais de manière secondaire".
Autrement dit, il faut trouver un équilibre entre développement économique d’un côté, préservation de l’environnement et agriculture de l’autre. C’est évidemment un gros défi. Et quand il est possible d’acquérir de nouveaux terrains, ce qui n’est pas facile, on l’a compris, un gros souci supplémentaire apparaît : le prix des terrains. Il ne cesse d’augmenter. Or, l’idée, c’est quand même de proposer aux entreprises des terrains à prix compétitifs pour leur permettre de se développer, et donc de développer l’emploi.