Namur

Namur : un an après son lancement, le téléphérique va doubler les cabines

© RTBF

Il y a un an, le téléphérique de Namur était inauguré. Les six cabines commençaient leur va-et-vient et emmenaient avec elles, l’espoir de devenir une locomotive touristique. Quatre saisons plus tard, l’exploitant tire un bilan positif. Six cabines supplémentaires seront accrochées d'ici la fin de l'année. 

"On a dépassé les prévisions"

Sur le quai de la station amont du téléphérique, Lina attend la navette. En visite pour une journée à Namur, cette touriste hennuyère avait bien l’intention de tester les télécabines : "J’ai suivi les travaux, j’ai vu ce que ça donnait à la télévision. C’est un truc de gamine, c’est le côté fun, j’avais envie de prendre le téléphérique."

Lina fait partie des plus de 150 mille passagers enregistrés depuis l’ouverture de l’attraction. Le bilan est positif pour l’exploitant : " on tablait sur 125 mille visiteurs la première année. On a fait 25 mille de plus", précise Jean-Charles Dekeyser. "

Deux fois plus de cabines d’ici la fin de l’année

C’était prévu depuis l’ouverture et le succès confirme l’ajout de six nouvelles cabines, d’ici la fin de l’année. "Ce qui est certain c’est qu’elles arriveront plus vite que prévu. On a pris un peu de retard en raison des problèmes d’approvisionnement de pièces mais elles sont actuellement en construction", souligne Jean-Charles Dekeyser.

© RTBF

Ces six nouvelles cabines devraient améliorer la fluidité du transport et réduire les files qui s’allongent, parfois, en gare inférieure. Ceci dit, doubler les cabines ne signifie que l’on double précisément la capacité horaire : "Actuellement, on peut transporter 300 personnes par heure. Avec les deux trains de cabines supplémentaires, ce sera 450 passagers par heure. Comme les cabines ralentissent en gare, la vitesse du câble est aussi ralentie.  Le trajet sera donc un peu plus long", précise de responsable de l’attraction.

© RTBF

L’abonnement "scolaire" mal embarqué

Depuis septembre, certains Namurois ont même la possibilité d’emprunter le téléphérique en dehors des heures touristiques : avant 10 heures le matin et après 17 heures, l’après-midi. Certains enfants peuvent donc se rendre à l’école par les airs et certains adultes se rendent, de la même manière, au travail avec ce moyen de transport original.

© RTBF

Seulement voilà, la formule ne remporte guère de succès. "On reste sur 120 à 130 abonnements ", reconnaît Jean-Charles Dekeyser.

C’est très peu. La ville s’est engagée dans une expérience pilote d’une durée de deux ans. D’ici là, Namur compense financièrement l’extension des horaires. Si le succès n’est pas au rendez-vous, la ville pourrait simplement décider de mettre un terme à la formule.

Quelles répercussions pour l’économie locale ?

A ce jour, impossible de chiffrer les répercussions du téléphérique sur l’économie et le commerce. Côté tourisme, l’impact reste encore très discret. Le chantier du pavillon numérique s’achève. Celui du restaurant du Panorama aussi. La réouverture de ces deux lieux devrait permettre de drainer davantage visiteurs.

Au centre du visiteur de la Citadelle, la fréquentation est en légère progression mais rien ne permet d’attribuer cette tendance au succès de la nouvelle attraction. Par contre, le kiosque d’information, installé à la sortie de la gare supérieure, a enregistré durant la saison touristique plus de 7000 passages. "Tout porte à croire qu'ils s'agit des usagers du téléphérique" , suppose Christine Laverdure, directrice du centre des visiteurs de Terra Nova. 

© RTBF

En ville, la place Maurice Servais est, elle aussi, en travaux. La période est difficile pour les commerçants : " Pour l’instant, je ne peux pas dire qu’on ressente un impact positif", confie le patron du "Café fleuri". "On a peut-être remarqué un tout petit peu plus de tourisme, l’été dernier, mais ce n’est pas fulgurant comme changement", conclut Thibaut Gourdin.

Plus optimiste, Valentin Norberg se réjouit du nouveau visage de son quartier. Propriétaire de deux établissements dans la rue des Brasseurs, il remarque le retour timide d’un tourisme international : "On entend parler espagnol, anglais, italien… Je pense qu’on retrouve progressivement notre Namur d’avant", se réjouit le commerçant.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous