Namur

Namur : un nouveau service de psychiatrie au CHR

Le nouveau service de psychiatrie compte 30 lits et des espaces plus adaptés aux approches thérapeutiques actuelles.

© RTBF - Grégory Fobe

Par Gregory Fobe

A Namur le CHRM – site Meuse a désormais un service de psychiatrie flambant neuf ! Les nouveaux locaux se veulent plus adaptés aux réalités actuelles que l’ancien service créé il y a plus de 60 ans.

En franchissant les portes du nouveau service de psychiatrie, le patient se retrouve désormais dans des espaces ouverts, conviviaux, plus lumineux qui lui permettront de récupérer en douceur et de remonter la pente. " On a ici des espaces modulables qui peuvent servir à toutes sortes d’activités notamment de la relaxation, de l’art-thérapie de la musicothérapie ", explique Caroline Henrard infirmière-chef de services. " On va aussi faire des groupes de parole dans ces lieux où les patients se sentiront en confiance. "

Si le nombre d’hospitalisations suite à des pathologies telles que la bipolarité ou la schizophrénie est resté assez stable dans le temps, les cas de dépression et particulièrement de burn-out traités ont par contre explosé, constate le docteur Philippe Fontaine, psychiatre et responsable de l’unité d’hospitalisation : " Clairement nous avons une série de pathologies qui sont plutôt induites par notre modèle social. Depuis les années Reagan Thatcher, cette approche néolibérale pousse à la performance économique et on nous fait croire qu’elle nous rendra plus heureux mais ce n’est pas forcément le cas. Au contraire, il y a une pression plus importante sur les gens et cela peut-être délétère pour certaines personnes ! "

La souffrance de ceux et celles qui arrivent en psychiatrie est aussi de plus en plus souvent liée à une situation d’isolement. Le Covid n’a rien arrangé surtout pour les plus âgés. Pour le directeur du service le docteur Stéphane Bage, les réseaux sociaux ont aussi eu un impact néfaste : " C’est un paradoxe ! Il y a une perte de lien social en ayant plus de communication via ces réseaux mais il n’y a plus cette présence physique et ce lien humain qui est pourtant très important !"

Autre constat : en psychiatrie, il y a de plus en plus de jeunes adultes fragilisés et en perte de repères. " Ils ne savent pas trop vers quoi ils veulent aller ", explique Caroline Henrard." Ils n’arrivent plus à définir leurs priorités, à savoir comment ils doivent s’investir dans leur travail ! "

Le nouveau service de psychiatre du CHR compte 30 lits. Des lits qui seront rapidement occupés. Les besoins sont très importants à tel point que depuis quelques années, il existe une liste d’attente pour y être hospitalisé.

 

Ecoutez le reportage de Grégory Fobe

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