Natagora invite les Belges à participer au 20e grand recensement des oiseaux de jardin

"C’est à ce moment-là que les oiseaux sont les plus facilement observables", explique Anne Weiserbs, responsable de projet chez Natagora. "Poussés par le froid et la faim, ils s’aventurent plus près des maisons et se tolèrent plus largement entre eux, ce qui permet de les voir en plus grand nombre."

Lancé il y a 20 ans, le "grand recensement" des oiseaux de jardin attire de plus en plus d’amateurs.

En 2004, l’association collectait les données issues de 2000 jardins pour atteindre un pic de 14.000 jardins recensés en 2021. 

"Dès le départ, l’objectif était double : d’un côté, donner l’envie aux gens de s’intéresser aux oiseaux de leur jardin pour en améliorer l’aménagement en faveur de la nature. Et de l’autre, collecter des informations sur l’abondance des oiseaux communs dans les jardins en hiver", ajoute Anne Weiserbs.

"Les ornithologues volontaires et professionnels de l’association recensent les oiseaux à l’année dans le cadre de nombreux projets. Mais ils n’ont jamais accès aux jardins des particuliers."

Pour participer au recensement, il suffit d’encoder ses observations sur le site de Natagora.

"En moins d’une heure, la plupart des hôtes ailés auront eu l’occasion de se montrer. Pour ne pas compter deux fois le même individu, l’idée est de noter le nombre maximum d’oiseaux de chaque espèce observés en même temps", poursuit Anne Weiserbs.

Cette année, à l’occasion des 20 ans de l’opération, une analyse approfondie sera menée sur l’ensemble des données collectées pendant toute la période grâce à la participation citoyenne. "Les compteurs seront parmi les premiers à recevoir les résultats", conclut Anne Weiserbs.

L'observation des oiseaux peut aussi apporter de belles surprises. C'est notamment le cas à Bouillon. Il y a quelques jours, un membre de Natagora venu compter et observer les chauves-souris a eu droit à un tout autre spectacle. Aux alentours du célèbre château-fort de Godefroy de Bouillon, il a pu apercevoir un invité-surprise. Son nom : Accenteur alpin.

>> Le reportage de TV Lux sur un Accenteur alpin observé à Bouillon

L'une des hypothèses est que celui-ci se serait perdu. "L'Accenteur alpin, comme son nom l'indique, vit dans les montagnes", précise l'ornithologue Sophie Glotz à nos confrères de TV Lux. "En hiver, il se déplace pour trouver de la nourriture. Celui-ci s'est perdu chez nous en cherchant à manger. Ca arrive régulièrement". Ce serait seulement la cinquième fois qu'un Accenteur alpin est observé en Wallonie.