Evidemment aux anges après l’arrivée, Wout van Aert a savouré son moment pendant quelques secondes à l’interview avant de retomber sur terre et de saluer le travail monstrueux de son garde du corps personnel : "Cette étape offrait une belle opportunité de prendre des points, c’est pourquoi, on a décidé de travailler. Mes équipiers ont tout fait pour empêcher l’échappée d’aller au bout, surtout Nathan qui était seul à rouler. Je suis très content et fier d’avoir fini le travail de l’équipe. Ce soir, je le remercierai, je lui offrirai aussi une coupe de champagne quand nous serons tous ensemble. Mais j’ai déjà en tête d’offrir un cadeau plus important à mes équipiers et sans doute, vais-je devoir faire un double cadeau à Nathan, avec tout ce qu’il fait pour moi" rigolait-il.
Évidemment toujours bien placé, WvA a donc pu assister (de près) au monstrueux travail de sape de son lieutenant : "Quand le gars de BikeExchange qui roulait s’écartait, fatigué, c’est un autre qui prenait son relais, puis encore un autre. Nathan, lui, était le seul à rouler. Il confirme à 100% sa sélection. Aujourd’hui, il a été très impressionnant."
Une sélection pour le Tour qui n’était pas forcément garantie (au vu de la kyrielle de talents chez Jumbo) mais qui, aujourd’hui, se justifie plus que jamais. Parce que Van Hooydonck a trouvé sa place dans le peloton. Dans un rôle de tracteur-rouleur compresseur, fermement installé en tête de peloton, pour rouler, faire rouler et dicter le rythme. Un peu à la Tony Martin ou Tim Declercq avant lui.
Le mot de la fin sera finalement pour Maarten Wynants, l’un des autres managers de la Jumbo-Visma. "C’est le MVP (Most Valuable Player = meilleur joueur) de la journée" annoncera-t-il triomphalement après l’arrivée, dressant de légitimes louanges à son précieux soldat. Le MVPDL, aurait-on presque envie d’ajouter. Most valuable player… de l’ombre.