L'Espagne s'est laissée surprendre 2-1 par la Suisse samedi à Saragosse pour la 5e journée de Ligue des nations, et tentera de valider son billet pour la finale à quatre mardi (20h45) à Braga contre le Portugal, vainqueur de la République tchèque 4-0 samedi soir.
Les Suisses, derniers du groupe B avant les matches de samedi, ont ouvert la marque à la 21e minute grâce à une tête piquée de Manuel Akanji sur corner, puis l'Espagne a égalisé au retour des vestiaires par Jordi Alba (55e), mais la Nati a immédiatement répliqué par un autre but sur corner conclu par Breel Embolo et effleuré par Eric Garcia (58e), qui a fini par doucher l'ardeur ibère.
Luis Enrique a bien tenté de chambouler son attaque à la 63e minute pour accrocher au moins un nul, mais rien n'y a fait : malgré les entrées en jeu des jeunes Nico Williams et Yeremi Pino sur les ailes à la place de Ferran Torres et Pablo Sarabia, et celle de Borja Iglesias à la place de Marco Asensio au poste d'avant-centre, l'Espagne n'a pas réussi à franchir le mur Yann Sommer.
Avec ce revers, le premier depuis le début de la phase de poules de cette Ligue des nations, les Espagnols redescendent à la deuxième place du groupe 2, deux points derrière les leaders portugais.
Pour la Suisse, il s'agit d'une deuxième victoire de prestige de rang, après son succès 1-0 contre le Portugal à Genève le 12 juin. C'est aussi la première victoire de son histoire sur le sol espagnol.
Les Helvètes ont même failli creuser l'écart à la 62e, sur une sortie mal négociée par Unai Simon, symptôme de la fébrilité de son équipe à moins de deux mois du début du Mondial au Qatar (20 novembre - 18 décembre).
Et l'Espagne, à son tour, a cru revoir la lumière sur cette passe en retrait hasardeuse de Renato Steffen qui a failli entrer dans son propre but, avant de sortir en corner.
Luis Enrique, en plus d'ajuster les soucis relevés samedi soir, devra surveiller l'état de santé de Yeremi Pino, qui a fini le match en boitant sérieusement.
Ce sont désormais Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers qui se dressent désormais sur la route de l'Espagne : seule une de ces deux grosses nations du football mondial se qualifiera pour le "Final Four" de la Ligue des nations.
La Roja avait déjà disputé celui de l'année dernière : elle avait pris sa revanche en éliminant les tout frais champions d'Europe italiens en demi-finale, avant de céder face à la France en finale.