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Nations League - Donnarumma de retour à San Siro : "des sifflets ? Ce serait désolant"

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Gianluigi Donnarumma retrouve mercredi San Siro, théâtre de la demi-finale de Ligue des nations Italie-Espagne, pour la première fois depuis son départ de l'AC Milan, son club formateur, pour se frotter à la rude concurrence de Keylor Navas au Paris SG.

"Milan a été une part importante de ma vie, c'est une grande émotion de revenir, je serai toujours un supporter de Milan", a assuré lundi le gardien de 22 ans, en rejoignant la Nazionale installée au centre d'entraînement de l'Inter.

Devenu titulaire à l'AC Milan à seulement 16 ans et demi et parti libre en juin, Donnarumma n'a plus gardé les cages de San Siro depuis mai, et la dernière de la saison à domicile des Rossoneri contre Cagliari (0-0). Il était capitaine d'une rencontre disputée à huis clos, comme la quasi-totalité des matches de la saison dernière.

San Siro avec du public, l'imposant gardien d'un mètre quatre-vingt seize ne l'a plus connu depuis février 2020.

Mercredi, quelque 35.000 spectateurs sont attendus (capacité toujours plafonnée à 50%), avec parmi eux sans doute un important contingent de supporters de l'AC Milan.

De là à redouter des sifflets pour un joueur parfois accusé - avec son agent, le puissant Mino Raiola - d'avoir fait un choix financier plutôt que sportif en rejoignant le PSG?

"Tout donné" à Milan

"Cela serait vraiment désolant, j'ai toujours tout donné à Milan. Et puis aussi parce que ce sera un match important", a répondu "Gigio", interrogé sur un éventuel accueil hostile de San Siro.

Donnarumma avait reçu quelques sifflets en juin, attribués à des tifosi rossoneri, quand il avait été remplacé en fin de match contre le pays de Galles (1-0) à Rome.

Mais en septembre, pour le retour de l'Italie chez elle après le triomphe de Wembley à l'Euro, ce sont des ovations nourries qui l'ont accueilli à Florence (1-1 contre la Bulgarie) puis Reggio-Emilia (5-0 contre la Lituanie)

Il y avait de la gratitude, à coup sûr, envers celui qui a été désigné meilleur joueur de l'Euro, décisif notamment lors des tirs au but contre l'Espagne en demie puis l'Angleterre en finale.

Mais il y avait aussi probablement des encouragements pour sa nouvelle vie loin de Milan, débutée sur le banc au PSG dans le cadre de la concurrence féroce avec Navas.

Depuis, Donnarumma a connu ses premières titularisations et découvert la Ligue des champions, une première pour lui.


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"A Paris pour jouer"

Après ses débuts réussis contre Manchester City (2-0), il avait d'ailleurs riposté à ceux critiquant son choix: "Cela me fait sourire. Je connais ma force, je sais qui je suis. (...) Je ris quand je lis ce genre d'absurdités. Je suis heureux ici."

Certains médias italiens avaient évoqué un isolement et un malaise grandissant de l'Italien dans le vestiaire du PSG.

Le week-end a été plus crispant pour "Donna" avec sa première défaite parisienne, à Rennes (0-2) en Ligue 1, et un carton jaune reçu pour contestation. Même s'il n'a pas vraiment grand chose à se reprocher sur les deux buts encaissés, de près.

"Je suis à Paris pour jouer et je suis sûr que tout va très bien se passer. J'ai trouvé un vestiaire très compact, on est bien ensemble", a-t-il encore assuré lundi.

Sous le maillot azzurro, il est en tout cas sans rival depuis la retraite internationale de Gianluigi Buffon en 2018. Avec une sûreté rarement prise à défaut, Donnarumma n'a jamais encaissé plus d'un but dans un match en 36 sélections.

"Il est le plus grand gardien du monde en ce moment et même si le PSG a un autre grand portier, je ne pense pas qu'il restera encore longtemps sur le banc", estimait la semaine dernière le sélectionneur Roberto Mancini.

"Je pense qu'il aidera le PSG à gagner la Ligue des champions", a-t-il ajouté, ne s'inquiétant pas outre mesure du fait que son gardien ne joue qu'en pointillé: "Je ne crois pas que ce soit un problème pour l'équipe d'Italie".

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