Défaits par les Nuggets la nuit dernière, les Lakers ont concédé une 6e défaite consécutive et plongé encore un petit peu plus dans une crise sportive et identitaire qui couvait depuis quelques semaines. 11e de la Conférence Ouest, les Angelinos naviguent bien loin de leurs objectifs de présaison et peuvent désormais quasiment dire adieu aux play-offs… et au play-in. Une descente aux enfers collective qui contraste avec la saison historique individuelle de leur leader, Lebron James.
31 petites victoires et (déjà) 47 défaites pour un piteux bilan comptable de 40% de victoires. Le bilan statistique des Lakers fait mal, très mal. Oubliées les belles promesses du début de saison, balayés les objectifs majeurs de l’été dernier, les Angelinos assistent, impuissants, à un naufrage que peu auraient osé pronostiquer en début de saison.
Seul maître à bord d’un navire à la dérive, Lebron James tente, lui,, tant bien que mal, de maintenir le cap. En bon leader, en fier commandant de bord. “Je ne me suis plus senti aussi bien depuis longtemps” confiait-il d’ailleurs du haut de ses 37 ans il y a quelques semaines, comme pour prouver que le poids des âges n’aurait jamais aucune emprise sur son corps de mutant.
De "bonnes sensations", un euphémisme pour qualifier la saison de Lebron James. Pour sa 19e saison, James semble en effet plus affamé que jamais. Ses statistiques personnelles sont ahurissantes (30 points, 8 rebonds, 6 passes) et il se surprend même à concourir pour le titre de meilleur marqueur de la saison. Mais peut-être pour la 1e fois de sa longue carrière, James fait des stats dans le vide, impuissant et incapable d’enrayer la spirale négative de "ses" Lakers. Cruel clin d’oeil du destin pour rappeler à Lebron que, parfois, même les exploits individuels les plus exceptionnels ne suffisent pas à masquer les lacunes collectives d’un groupe.