Ne tirez surtout pas votre chapeau, portez-le grâce à ces chapelières belges

Le chapeau, cet accessoire de mode aux milles et une formes se fait plus discret dans son usage. Cependant, il vous sera assez simple d’en trouver en Wallonie et à Bruxelles grâce au travail de chapelleries et chapeliers.

Voici quelques noms avec des univers, des usages et des notoriétés variés, qui sont tous réalisés dans notre pays et vous donneront probablement l’envie de sortir une nouvelle coiffe. Et n’oubliez pas d’en porter un pour ce 15 janvier, journée du chapeau !

Si vous n’avez pas la référence, son nom vient du chapelier fou dans "Alice aux pays des merveilles". La Rochefortoise multiplie les styles : médiéval, rococo, baroque, contemporain, années 20 ou 30. Mad’moiselle Hatter produit sur commande, toujours en se renseignant sur la personnalité qui portera le chapeau, ainsi que pour des spectacles ou de la reconstitution historique.

Découvrez le reportage de Ma Télé sur cette chapelière : "Un chapeau, c’est la continuité de la personne"

Il ne se passe pas un jour sans qu’elle porte l’une de ses créations, chapeaux sur lesquels elle peut passer 3 heures, comme 6 heures ou comme une centaine pour certaines créations réservées aux spectacles. Son record ? 27 heures, qui s’expliquent par des critères techniques : "Il faut pouvoir incorporer un micro dans le chapeau et qu’il tienne peu importe les mouvements des comédiens".

En tout cas, si vous voulez un chapeau pour monsieur ou madame tout le monde, c’est possible aussi chez Mad’moiselle Hatter.

Dans la commune de Bertrix, Béatrice Baijot confectionne des chapeaux depuis un peu plus de dix ans. Toutefois, elle ne passe pas tout son temps à préparer des coiffes, Béatrice Baijot ne souhaite pas s’étendre davantage et tient à conserver un accueil avec ses clients : "On essaye, on discute, on boit une tasse de café… C’est toute une ambiance que je souhaite conserver", détaille-t-elle.

Découvrez le reportage de TvLux sur Béatrice Baijot et ses "Chapeaux d’Emma"

Elle conçoit ses chapeaux, bérets et bob en accordant une grande importance à l’éthique des matières utilisées ainsi qu’à l’impact environnemental de ces créations. Une touche vintage avec des vieux boutons ou des plumes des années 20 marquent souvent les œuvres de Béatrice Baijot alias Les chapeaux d’Emma.

A Deux-Acren, entre Lessines et Gramont, Céline Evrard crée des chapeaux de cérémonie et de spectacles sous l’alias Céline Hats. "J’aime travailler directement sur la matière plutôt que dans le patronage", affirme-t-elle. Après des stages et job à Paris ainsi qu’à l’atelier Coppens, Céline Evrard travaille durant cinq ans pour Franco Dragone et sa ribambelle de spectacles.

Découvrez le reportage de NoTélé dans l’atelier de Céline Evrard et ses chapeaux uniques et originaux

Pour le personnel, des bases de modèles sont à essayer par les clientes. Ensuite, on discute des envies et du modèle qui correspond au mieux, car pour Céline, l’adage "ne pas avoir une tête à chapeaux" n’est pas vrai : "Il faut juste trouver celui qui vous ira", s’exclame l’artisane en rigolant.

Fabienne Delvigne s’est lancée dans les chapeaux en 1987, devenue "fournisseur breveté de la Cour de Belgique" en 2001, elle coiffe même les familles royales européennes. Après Paola, c’est la Reine Mathilde, ainsi que princesses de Suède, des Pays-Bas et du Luxembourg qui sont coiffées par la Maison Fabienne Delvigne.

Découvrez le reportage de BX1 : Des chapeaux haute couture conçus pour les patients atteints de cancer

Cette référence européenne de la chapellerie s’est aussi lancée dans un autre projet lié aux femmes atteintes d’un cancer. Elle a créé une gamme appelée "caring hats" pour changer la vision, et celle des autres, sur la maladie. La gamme, composée de trois modèles et couleurs est adaptée à cette problématique : "Il faut que le chapeau descende fort, adapté à la morphologie de la tête", explique Fabienne Delvigne. Une initiative qui vise à donner une force mentale, via la haute couture, à ces femmes bousculées par la maladie.

Cette ancienne institutrice s’est reconvertie à la couture et plus spécifiquement dans les chapeaux. Mary T confectionne ses chapeaux qui finiront exposés et portés aux quatre coins du monde : "J’ai eu des clients japonais, certaines pièces qui se sont retrouvés au Canada, en Italie", raconte la modiste. Avec des expositions aux quatre coins de la France, de la Belgique et à Mons 2015, le talent de cette Montoise n’est plus à prouver.

Découvrez le reportage de Télé MB dans l’atelier de Mary T avec Chapo’T’Ose

Pour accompagner ses créations aux tissus locaux (belges et français), Mary T confectionne aussi des bijoux et accessoires assortis aux chapeaux. Et pour reconnaître sa patte, il suffit de regarder son logo (de Chapo’T’Ose) déposé comme propriété intellectuelle.