Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, jugé pour "corruption" dans une série d'affaires, a échoué mercredi à former un gouvernement dans les délais prévus, ouvrant ainsi la voie à ses adversaires qui cherchent à le chasser du pouvoir.
Lundi, les chaînes israéliennes ont rivalisé de scénarios, parfois des plus intrigants, permettant au Likoud (droite) de M. Netanyahu de rester au pouvoir en ralliant l'ensemble des forces de droite, voire des islamistes, pour atteindre la majorité parlementaire.
En tête avec 30 sièges, sur les 120 de la Knesset, lors des législatives du 23 mars - les quatrièmes en moins de deux ans en Israël - M. Netanyahu avait reçu le mois dernier du président Reuven Rivlin le mandat de former un gouvernement.
Au cours des dernières semaines, Benjamin Netanyahu a tenté de former un "gouvernement de droite" avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et les formations de droite radicale Yamina et d'extrême droite "Sionisme religieux".
Mais après des semaines d'intrigues, de discussions de couloirs, et de rumeurs parfois contradictoires, le Premier ministre le plus pérenne de l'histoire d'Israël n'a pas réussi à réunir une majorité de 61 députés pour former un gouvernement.
"Peu avant minuit, M. Netanyahu a informé la présidence qu'il était incapable de former un gouvernement et donc qu'il rendait au président le mandat", a indiqué dans un bref communiqué le bureau du président Rivlin.
Alors que se passe-t-il ensuite? Le président israélien doit entrer en contact, dès mercredi matin selon ses services, avec les élus de la Knesset pour discuter de la marche à suivre et ainsi tenter d'en finir de ce feuilleton aux airs "d'histoire sans fin".
Le centriste Yaïr Lapid, ancien journaliste et animateur de télé vedette, à la tête depuis près d'une dizaine d'années de la formation Yesh Atid ("Il y a un futur"), s'est dit lundi prêt à se voir confier la tâche de former un gouvernement.
Belga