"De l'extérieur, lorsqu'un pilote en situation de handicap conduit un véhicule de course, on ne voit pas de différence."
La vie de Nigel Bailly a basculé à 14 ans. Un accident de motocross lui fait perdre l’usage de ses jambes. A six ans à peine, il enfourchait sa première moto. Désormais, le voilà cloué dans un fauteuil roulant. Ce coup du sort ne l’arrêtera pas.
"Quand on se retrouve paraplégique du jour au lendemain, il y a toujours une phase de rééducation importante. Pour moi, ce fut quatre mois de dur labeur”, se souvient-il. Mais à peine sorti de revalidation, il retourne rapidement sur les circuits. Grâce au karting, il retrouve la “sensation de vitesse et l’odeur de l’essence brûlée”. Quelques années plus tard, il prend le départ des 24h du Mans.
Un mécano l’aide à grimper dans la voiture. Nigel se hisse dans l’habitacle. Son handicap l’oblige à piloter un véhicule adapté. "Je n'utilise que la partie haute de mon corps." L’accélération se fait avec une gâchette située à l’arrière du volant. Le freinage s’effectue à l’aide d’une poignée mécanique située sur sa droite.
C’est aux manettes d’une Bentley Continental GT3 que le pilote belge participe, en 2022, aux 24h de Spa-Francorchamps. "La plus grande course du monde !", proclame-t-il.
L’équipe de Vews l’a suivi tout au long de cet intense weekend de course. Pour Nigel, l’enjeu est de prouver ce qu’un pilote en situation de handicap peut faire.